Regard sur le Web Summit Day 3 : terceiro dia

Cette semaine se tient à Lisbonne, le Web Summit. Un événement auquel participent Guillaume Cartigny, Head of Innovation chez Publicis Conseil, et César Valadares, planneur stratégique chez Publicis.Sapient, qui nous envoient leur carte postale de la capitale portugaise.

Pour ce troisième jour du Web Summit, nous nous intéressons à ce qui fait la spécificité de ce salon : les start-ups. Même si les grands de la tech et certaines grandes entreprises sont là, c’est pour être au plus proche de cet écosystème entrepreneurial. A l’instar du stand Amazon - un des plus grand stand du salon - entièrement dédié à aider les petites pousses de la tech : on y parle avec des "devs", on prend des cours sur les différentes technologies Amazon, on se fait coacher, tout pour faire grandir son idée. Faisons le point sur les start-ups au rendez-vous de ce Web Summit 2018.

I. B2B first

En parcourant les allées du Summit et en rencontrant les entrepreneurs, la première chose qui nous saute aux yeux est le type de solutions présentes. Ici pas (ou très peu) de VR/AR, de hardware, d’objets physiques, de robots, mais uniquement des solutions, services, plateformes, softwares. Bien qu’étant un salon très tech/geek avec des unboxing, des zones dédiés aux développeurs, s’il y a bien une chose qui est invisible c’est la technologie, ne venez pas ici pour être visuellement surpris par une nouvelle technologie ou vivre une toute nouvelle expérience. Pour trouver la bonne start-up il faut chercher, discuter, dénicher, évaluer. Ici les start-ups ne sont pas là pour faire le show et divertir les visiteurs mais bien pour établir des contacts et faire du business. Le salon est bien plus tourné vers le B2B que d’autres salons européens ou internationaux, également ouverts au grand public.

II. Comment trouver la bonne start-up  ?

Pour aider à dénicher son bonheur, les start-ups sont organisées suivant leur maturité et leur secteur et voici un petit guide pour tout comprendre.

* Les start-ups Alpha qui sont les petites nouvelles n’ayant pas encore levé de fond ou moins d’1 million €. Ici nous avons souvent des solutions moins matures et qui se cherchent encore, il y a souvent plus de compétitions entre les alphas car plus nombreuses on a tendance à aller directement chez les Betas. De notre experience, ces start-ups cherchent autant de l’aide à un niveau stratégique / business que financier.

 * Les Beta ont levé entre 1 et 3 millions d’euros, elles ont une offre claire, un pitch plus rodé, des prototypes qui fonctionnent et sont déjà testés. Souvent les start-ups qui sont des Betas n’en sont pas à leur premier WebSummit. Ici le but principal est la recherche de capitaux.

* Les Growth ont levé plus de 3 millions, ont des solutions globales à très forte croissance. Ces start-ups ont souvent leur propre stand et on peut les confondre avec des entreprises classiques qui sont là pour exposer leur technologie. La solution est déjà sur le marché, elles cherchent à croître encore plus et encore plus vite augmenter, c’est big, bigger, biggest !

III. Comment retrouver une start-up ?

Si le Web Summit est réputé comme un des meilleurs et plus grands endroits au monde pour ses start-ups, c’est que la sélection est drastique, avec un certain nombre de critères précis, tangibles et intangibles. Tout le monde ne peut pas venir!

Pour chaque start-up : une "Scorecard" pour l’évaluer

* Selon son potentiel de croissance : combien y a-t-il de concurrents dans le secteur ou travaillant sur des produits similaires, est-ce que le secteur est porteur, est-ce qu'il y'a un potentiel d'internationalisation ?...

* Son impact : sa capacité à attirer et intéresser les participants du web Summit et à proposer une solution unique.

* Son produit et son équipe : où en est le développement produit, quelle est la qualité de l'équipe.

* Son pitch : la capacité de l'équipe a bien pitcher son produit et lever des foules.

* Son "cool factor" : beaucoup moins tangible, et on pourrait enchaîner tous les buzzword. Est-ce que la start-up est disruptive, le produit un game-changer, …

IV. Nos start-ups du jour

* Ween.AI : une start-up française qui rajoute une couche d’IA sur notre IoT. Pourquoi charger et préparer une voiture électrique quand son utilisateur est à l’étranger? Pourquoi chauffer une maison à la température idéale si il n’y a personne dedans? Ween.AI utilise la data et l’IA pour rendre notre IoT plus intelligent sans que nous ayons besoin de faire d’efforts.

* Wintegreat : une autre start-up française qui a pour but d’aider et accélérer l’intégration des réfugiés en les aidant à trouver un travail. En partenariat avec la majorité des grandes écoles françaises, elle aide les réfugiés à s’adapter à une nouvelle culture, une nouvelle langue et mettre en avant leur expertise. 

* Egg Electronics : Une des rares start-ups du salon avec un produit physique. Une solution simple et design qui résout nos problèmes de câbles et chargeurs. Ici une simple plaque customisable où vous pouvez brancher vos appareils dans n’importe quel sens! (déjà dans notre panier amazon !) 

 Rendez-vous demain pour le dernier jour du WebSummit, encore plus de Start-ups, de news et de tech !

Pour lire ou reliire les deux premières chroniques c'est ici et

À lire aussi

Filtrer par