Bernard Tapie : mort d’un patron de presse

Bernard Tapie Wonder

Homme d’affaires, ministre, acteur, dirigeant de club, Bernard Tapie, disparu hier à 78 ans d’un cancer dont il souffrait depuis 2017 était aussi un patron de presse. Lui qui n’aimait pas les journalistes et le proclamait, avait racheté en 2012 La Provence, Nice-Matin, Var-Matin et Corse Matin. Une opération qu’il avait menée avec Philippe Hersant, fils de Robert, le fondateur du groupe éponyme, qui allait lui céder ses parts un an plus tard. Rejoint au capital en 2019 par Xavier Niel, Bernard Tapie possédait encore aujourd’hui 89 % du capital du groupe marseillais. Sous son contrôle, La Provence, qui croulait sous le poids d’une dette de 215 millions d’euros lors de son rachat, a retrouvé des couleurs en effectuant sa révolution numérique et en diversifiant ses activités, notamment dans l’événementiel. Auparavant, l'homme d'affaires avait  été producteur d’une émission de TF1 baptisée Ambitions entre 1986 et 1987, année de la privatisation de la chaîne au profit du groupe Bouygues. Bernard Tapie, dont le groupe faisait partie du tour de table des repreneurs, fut notamment le coach en communication de Francis Bouygues dans cette opération.

Patron de presse, mais aussi personnage de pub, Bernard Tapie s’était mis en scène en 1986 dans un film pour les piles alcalines Wonder, marque dont il était alors propriétaire. Un film signé de l’agence RSCG.

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