Le Disco crépite toujours
Expo Disco, l’m coming out
(© Joachim Bertrand)A la Philarmonie de Paris l'exposition "Disco, I’m Coming Out" raconte cette culture au delà des paillettes.
C'est un phénomène planétaire que cette vague du Disco racontée à la Philarmonie de Paris jusqu'au 17 août prochain. L'exposition "Disco, I’m Coming Out" propose une déambulation dans ensemble d’archives audiovisuelles, de photographies, d’instruments, de costumes, d’objets de design et d’œuvres d’art qui "souligne la dimension politique et festive de cette musique qui a porté sur la piste de danse différentes minorités et classes sociales, toutes réunies dans un même élan hédoniste" explique la Philarmonie. Accompagnée d’une bande-son mixée par Dimitri from Paris, l’exposition insiste sur l’esthétique que le disco a suscité auprès des artistes, des designers, des publicitaires... "Souvent réduite à ses paillettes, la musique disco reflète dans l’esthétique de ses fêtes et dans les paroles de ses chansons le contexte politique et militant des luttes associées aux droits civiques, aux droits des homosexuels et au mouvement féministe, qui s’amplifient à la charnière des années 1960 et 1970. Les discothèques constituent, pour les femmes, les minorités ethniques et homosexuelles, un espace de liberté, parfois relatif mais bien réel, à l’abri des discriminations" continue le commissariat de l'exposition. Aux États-Unis, la période de la musique disco, qui s’étend des émeutes de Stonewall en 1969 à l’apparition de l’épidémie de Sida au début des années 1980, est indissociable de l’histoire du mouvement LGBTQ+. "La plupart des musiciens et interprètes issus de ces communautés revendiquent dans leurs chansons, leurs combats et leur apparence, une dimension progressiste et transgressive qui préfigure la culture queer actuelle et les questionnements qui l’animent". Le 22 février, une conférence " Le phénomène Disco : de lutte à la fête ?" animée par Zoé Sfez de France Culture, plongera dans la moelle de ce genre en posant des questions comme "est-ce mouvement de célébration et de libération ? La démocratie du dancefloor était-elle avant tout la quête d’un plaisir individuel ? Dans quelle mesure sa puissance de transgression a-t-elle survécu à la globalisation, au rejet puis à la légitimation ?"...