"Le Motion Design, mon langage de prédilection" - Géraldine Károlyi (17mars)
C'est vendredi et c'est une patronne créative "montée sur ressorts" qui nous raconte sa semaine.
C'est Géraldine Károlyi, la fondatrice de l'agence 17mars qui se prête à l'exercice de la rubrique "La semaine vue par..." ce vendredi. Vive, précise et souvent drôle, elle déteste l'attentisme...
CB NEWS : Vous avez nommé Cécile Rousseau comme directrice générale de votre agence : qu'est-ce qui a présidé à ce choix ?
Géraldine Károlyi : cécile et moi nous connaissons depuis plus de vingt ans ans. Nous avons mené des carrières parallèles, jusqu’à ce que les planètes s’alignent cet automne, quand je lui confiais mes préoccupations d’entrepreneuse. J’ai reconnu en elle la partenaire qu’il me fallait pour transcender mon ambition et emmener mon équipe. Nous sommes toutes les deux enchantées de ce ‘match’ ; nous nous comprenons et ça va vite, ce qui est un critère important pour moi. Cécile me voit montée sur des ressorts. L’image est un peu cocasse, mais la sensation est bien là, je ne m’arrête jamais !
CB NEWS : Vous faites partie du bureau de l'ADC, qui vient d'élire un nouveau président, quelles sont vos missions en son sein ?
Géraldine Károlyi : je vais servir un programme ambitieux qui place l’humain au cœur, comme l’a annoncé notre nouveau président Pierre Nabhan. Je serai fière de contribuer à promouvoir et faire respecter notre profession, œuvrer pour son intégrité. Je voudrais faire rayonner le Motion Design, mon langage de prédilection, parfois encore méconnu dans toutes ses formes d’expression. Mon expertise des nouvelles technologies, ma vision avant-gardiste et ma sensibilité artistique enrichiront, je l’espère, le débat avec mes pairs.
CB NEWS : Pouvez-vous nous dévoiler également les actualités de 1703 ?
Géraldine Károlyi : l’exposition consacrée à l’intelligence artificielle que nous a commanditée le Groupe Havas cet automne a donné un véritable coup d’accélérateur au développement de notre offre. Les projets se multiplient, signe de l’intérêt des marques pour ce type d’opération. Hier soir, nous inaugurions un solo show consacré à l’artiste numérique Sasha Katz, en présence d'une œuvre originale du peintre symboliste Fernand Khnopff, prouesse de notre curatrice Elisabeth Károlyi, dont je ne suis pas peu fière !! L’expo se tient à Paris, Galerie Data, jusqu’au 10 mai.
Qu'avez-vous vu de formidable cette semaine ? Dans la rue, la presse, chez des copains...Votre "+"…
Géraldine Károlyi : mon ‘+’ cette semaine fut un moment suspendu à écouter en boucle It’s All Over Now Baby Blue interprété par Marianne Faithfull. Et puis j’ai dégusté une pâtisserie taïwanaise à l’ananas que m’a offerte ma directrice artistique Yu : le packaging était aussi bon que le biscuit était beau (ou l’inverse). Dans une boutique rue Damrémont à Paris, j’ai aussi découvert le travail de Furieuse Company, qui appose des slogans provoc sur des objets très kitsch. J’aime la poésie des objets en général et ce qu’il racontent de nous lorsqu’ils sont détournés de leur usage. C’est pour cette raison que je les collectionne!
CB NEWS : Et ce qui vous a froissé ?
Géraldine Károlyi : l’attentisme ; cette semaine et depuis quelques temps…
En général le vendredi votre WE est-il planifié ? Totalement, un peu ou pas du tout …
Géraldine Károlyi : parfois totalement, parfois pas du tout ! "Se reposer, c’est changer de fatigue" disait ma grand-mère. Idéalement je vois les gens que j’aime, je danse et je nage. Souvent je travaille.
CB NEWS : Une recommandation culturelle à découvrir ce we ?
Géraldine Károlyi : j’hésite entre une escapade à Vienne pour visiter Radical Software à la Kunsthalle, une exposition majeure consacrée au travail de cinquante femmes pionnières du computer art, et une promenade au Potager des Princes à Chantilly, petit paradis sur terre, classé jardin remarquable…