Les pots de yaourt vous parlent

yaourt

Presque toutes les marques de desserts ultrafrais participeront à une campagne de tri.

Fin février, cette inscription apparaîtra, avec d'autres du même type, sur la plupart des pots de yaourt vendus en France afin d'inciter les consommateurs à choisir la poubelle de tri lorsqu'ils jettent leur pot usagé : "Je vais dans le bac jaune sans être lavé".

Pour la première fois, toutes les marques de desserts ultrafrais en France se sont unies, à l'exception de Danone, pour lancer ensemble une campagne de communication, baptisée #TriTonPot, destinée à favoriser la collecte et le recyclage des pots après consommation.  Jusqu'à présent, en l'absence d'usine de recyclage du polystyrène, la plupart des pots usagés finissent incinérés ou enfouis avec les ordures ménagères tout venant.

Pour la campagne, une douzaine de petits messages simples ont été préparés : "Pensez à me trier" ou "Je vais dans le bac jaune avec mon opercule détaché", au-dessus d'un pictogramme représentant un yaourt rigolard. Pas de campagne de télévision, pas de messages radio. Les slogans sont imprimés au dos de l'opercule recouvrant les pots. Ils apparaîtront au moment de l'ouverture du yaourt, "au plus près du consommateur", indique Syndifrais, le syndicat professionnel qui regroupe les fabricants, à l'origine de l'initiative.

Au total, 500 millions de pots participeront à la campagne pendant six mois, soit une fraction des 1,5 milliard de packs de yaourts, fromages blancs ou desserts lactés vendus en France chaque année, aussi appelés "unités de vente consommateurs" en jargon marketing, des lots de 4 à 16 yaourts en général, selon Syndifrais. "Nous nous sommes rendu compte que les consommateurs hésitent à mettre un emballage souillé dans les poubelles jaunes qui recueillent les emballages", indique Muriel Casé, déléguée générale de Syndifrais. "Beaucoup se demandent aussi s'ils doivent laver leurs pots de yaourt avant de les jeter : La réponse est non".

La campagne démarrera au moment de l'ouverture du salon de l'agriculture le 22 février. Elle est financée par les professionnels, mais aucun budget n'a été annoncé. Un an de préparation a été nécessaire. Dans les usines, "il a fallu réimprimer les cylindres qui servent à l'impression des opercules" précise Mme Casé. Et des tests sanitaires "ont été faits et refaits" pour vérifier qu'il n'y avait pas de migration de l'encre vers le yaourt.

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