La semaine vue par… Laurence Bonicalzi Bridier (ArtMajeur by YourArt)

Finalisation de la fusion, nouveautés IA et Roland-Garros... La co-directrice générale de la plateforme "ArtMajeur by YourArt" revient sur sa semaine.
Laurence Bonicalzi Bridier est co-directrice générale de "ArtMajeur by YourArt". Une plateforme qui permet aux artistes contemporains de s'exposer et de vendre leurs oeuvres, et aux amateurs d'art de découvrir ces dernières.
CB News : L'acquisition d’ArtMajeur par la plateforme YourArt vient d’être finalisée en six mois. La naissance de “ArtMajeur by YourArt” est plus rapide que prévu ?
Laurence Bonicalzi Bridier : Nous sommes dans les temps. Une de nos particularités dans l’univers des start-ups est de tenir nos délais. Dès le départ, nous avons envisagé de finaliser la fusion technique, et de n’avoir plus qu’une seule plateforme avant l’été. La fusion technique est un pari particulier. Il a fallu faire coïncider le moteur de YourArt avec la marketplace d’ArtMajeur.
CB News : La plateforme est enrichie par l’intelligence artificielle (IA) “Iris”. Pouvez-vous nous parler des nouveautés dans ce domaine ?
Laurence Bonicalzi Bridier : Iris est notre assistant IA développé en interne, à l’aide d'outils payants et en open source. Il faut rappeler que 60% des profils de notre boîte sont tech. Le modèle va encore évoluer pour être plus fluide et pour améliorer le système de recommandation. Nous commençons tout juste notre analyse data. À l’aide du feedback des utilisateurs, nous avons aussi beaucoup amélioré les fonctionnalités YourGift, YourPortrait et YourMatch. Nous avons notamment changé les sets dans YourPortrait pour rendre l’IA plus accessible pour les non-initiés à l’art et plus spécifique pour les autres. Nous avons aussi fait un travail énorme sur les langues. Nous n’avions que le français et l’anglais, et désormais nous traduisons en 14 langues la totalité du site.
CB News : Vous êtes déjà présents dans 78 pays, avez-vous envie de vous renforcer dans certaines régions. Quelle place a la France ?
Laurence Bonicalzi Bridier : L’Asie n’est pas encore une zone où nous avons beaucoup de tractions. Nos audiences achètent français en premier et ensuite local. Nous comptons un peu plus d’artistes français dans notre catalogue, du simple amateur à l'artiste très connu. Plus qu’une vitrine, la France est le pouls de l’art. Les grandes galeries sont chez nous.
CB News : Le modèle économique, basé sur les abonnements et les commissions, doit-il évoluer ?
Laurence Bonicalzi Bridier : Non le modèle reste le même. Depuis l’annonce de la fusion, le rythme est un peu au-dessus avec une hausse d’environ 10% des abonnements. Ils sont environ à 10 euros. Par semaine, nous avons près de 150 à 200 nouveaux artistes. Gratuit comme payant, nous comptons 3 000 abonnements et 500 000 artlover qui nous suivent. Le nombre de visiteurs unique est de 800 000.
CB News : Outre ces actualités "maisons", qu'est-ce qui vous a réjoui cette semaine ? Ce que vous avez vu, lu, entendu d'intéressant pour votre métier ?
Laurence Bonicalzi Bridier : Loïs Boisson à Roland-Garros. Je suis joueuse de tennis, largement pas à son niveau, mais j’ai évidemment suivi sa performance. Même si elle ne va pas en finale, une joueuse française en demi-finale est déjà un exploit incroyable. Je reste tout de même atterrée qu’entre midi et deux, il n’y ait personne dans les gradins. Le public se plaint souvent de ne pas voir des Français à ce niveau de la compétition, et quand c’est le cas, ils vont manger des petits fours… Je me suis aussi réjoui de la victoire du PSG le week-end dernier. De l’art contemporain au sport, j’aime regarder le monde par ces deux prismes là.
CB News : En général, le vendredi, votre WE est planifié ? Un peu, pas du tout...
Laurence Bonicalzi Bridier : Je ne suis pas une grande planificatrice. Le vendredi n’est pas un jour particulier, c’est un jour comme les autres. Peut-être avec un peu moins de travail le week-end, mais l’intensité reste forte. Parfois, j’essaie de mettre du tennis, des oliviers et du sud. Et finalement, j'y arrive assez souvent.