La semaine vue par...Azzeddine Ahmed-Chaouch (Radio Nova)

Azzeddine Ahmed-Chaouch
Azzeddine Ahmed-Chaouch (© DR)

Depuis début mai, l'ancien chroniqueur de Quotidien réveille les auditeurs de Radio Nova. Il revient sur ses débuts à l'antenne et sur les actualités de la semaine.

CB News : Vous êtes le co-animateur de la matinale “T’as vu l’heure ?” de Radio Nova (Combat) depuis le 5 mai. Comment se passent vos débuts à l’antenne ? 

Azzeddine Ahmed-Chaouch : Je me suis mis dans les chaussons d’un matinalier. J’ai déjà fait des chroniques en matinale, à Beur FM, mais c’était plus une interview politique. Là, je suis en co-animation avec Ségo Raffaitin. J’ai apprécié ce “dépucelage” comme j’aime à dire. J'ai appris à entrer dans la ligne éditoriale de Radio Nova qui est très portée sur la musique, la culture, mais aussi l’actualité que nous développons avec nos journaux et nos chroniques. Nous proposons des histoires qui je pense sont pertinentes par rapport aux matinales très politique ou portée sur l’information et celles plus “canulars” qui font gagner 2 ans de salaire. 

CB News : Vous avez longtemps été journaliste pour l’émission télévisée Quotidien (TMC). Aviez-vous déjà eu l’envie d'être à la radio ? 

 Azzeddine Ahmed-Chaouch : J’ai toujours eu ce fantasme. Quand j’avais 10 ans, je jouais à faire une émission de radio avec ma sœur. Cette envie d’amener les gens, de les prendre par la main et leur raconter des choses sympas et plutôt bienveillantes. Si possible, y ajouter des enjeux et de l’intelligence, car la période actuelle demande ça. Il est difficile de passer à côté de notre époque avec la montée de l’extrême droite ou l’attaque des minorités... 

CB News : Le secteur des médias est confronté à l’émergence de l’intelligence artificielle. Récemment, le groupe CMA Media (La Provence, RMC BFM...) a par exemple lancé une fonctionnalité pour créer un article de presse "parlé selon les codes de la radio”. Est-ce prometteur pour l’avenir de la profession ? 

Azzeddine Ahmed-Chaouch : Je pense qu’il y a une absence de recul. Une appréhension également, encore plus dans des métiers d’auteurs et d’écriture où il faut utiliser sa matière grise. Si l’IA peut aider dans des tâches lourdes et fastidieuses, pourquoi pas ? Mais mon premier réflexe est de dire attention, car l'IA risque de tout lisser. Je suis un peu comme tout le monde, personne même les plus hauts responsables politiques savent quoi faire, donc à mon niveau, j'attends avec prudence. 

CB News : Dans l’actualité également cette semaine, la volonté du gouvernement d’interdire les réseaux sociaux pour les moins de 15 ans. Bonne ou mauvaise idée ? 

Azzeddine Ahmed-Chaouch : Bonne idée. Je suis père depuis 5 ans d’une fille et j’ai parfois peur. Le monde sans les réseaux sociaux fonctionne très bien. Évidement, ils proposent beaucoup de bonnes choses s’ils sont utilisés avec intelligence. Mais même certains adultes ne savent pas faire correctement usage des plateformes. Alors j’ai encore moins confiance pour les confier à des mineurs. Je vais peut-être passer pour un vieux monsieur réac’, mais il y a des problématiques graves comme cette fascination pour l’ultra violence qu’on voit par exemple dans les vidéos de lynchage ou encore le cyberharcèlement. La série "Adolescence" (Netflix) a probablement permis à certains parents de prendre conscience de ces sujets. 

CB News : En dehors de ces actualités, qu’avez vu, lu ou entendu d'intéressant cette semaine ?

Azzeddine Ahmed-Chaouch : Ce qui m'a interpellé cette semaine est l'interview d'Emmanuel Macron par un influenceur youtubeur, égérie de l'extrême droite sur TF1, à savoir Tibo InShape. C'est cette folie de constater qu'il est presque introduit comme un journaliste. Il commence son interpellation du président avec le nombre de ses followers... Nous sommes entrés dans une nouvelle ère. 

CB News : Et une actualité plus positive ? 

Azzeddine Ahmed-Chaouch : Un “fun fact”, mais pas tant que ça : l’autorisation de la baignade dans la Seine à partir du 5 juillet. Je trouve ça assez fou et marrant d’imaginer Paris, une ville avec beaucoup de difficulté de circulation et de propreté, d’ouvrir la Seine. L’idée de trouver des Parisiens en short de bain sur Paris Plages... L’’image est trop éloignée de notre réalité. Je suis très curieux de savoir qui ira se baigner. Personnellement, je ne compte pas m’y baigner. Pourç ça, j’irai en vacances en Bretagne ou à Marseille. 

À lire aussi

Filtrer par