Suspension du mouvement de grève au journal La Provence
Le plan de sauvegarde de l'emploi à l'origine du conflit social a été suspendu.
Le quotidien régional La Provence, dont la version papier n'était pas parue depuis dimanche en raison d'un mouvement de grève, a de nouveau été imprimé mardi, après que le plan de sauvegarde de l'emploi à l'origine du conflit social a été suspendu, a indiqué dans un communiqué le syndicat Filpac-CGT du journal. "La direction de La Provence a annoncé ce jour la suspension du Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) dévoilé le 29 avril. Ce geste marque une volonté d'ouverture au dialogue, dans un climat social particulièrement tendu", relève le syndicat dans un communiqué, annonçant avoir décidé par conséquent de "suspendre le mouvement de grève entamé ce week-end".
Ce PSE concerne un peu plus de 70 salariés, dont 51 de l'actuelle imprimerie de La Provence. "Une proposition de reclassement sera faite pour chacun des salariés" concernés, avait assuré lundi soir à l'AFP Jean-Christophe Tortora, directeur général de CMA Media, la holding médias de l'armateur CMA CGM, qui, outre le groupe La Provence (comprenant les quotidiens régionaux La Provence et Corse-Matin), possède également BFMTV et la radio RMC.
Contactée par l'AFP, la direction de La Provence n'a pas commenté mardi matin la suspension du mouvement. "Nous avons renoué le dialogue et allons nous mettre autour de la table pour négocier tout ça", a précisé auprès un représentant syndical de la Filpac-CGT mardi. "Malgré ces signes d'apaisement, la tension reste forte et palpable au sein de l'entreprise" et "dans ce contexte fragile, nous appelons à la responsabilité de chacun et espérons que les discussions à venir permettront de trouver une issue digne et durable à la crise que traverse actuellement La Provence", prévient toutefois le syndicat dans son communiqué.
"La tension reste forte"
D'après M. Tortora, le PSE prévoyait notamment 25 propositions de reclassement au sein de la nouvelle imprimerie que va acquérir CMA Media à Vitrolles, à une trentaine de kilomètres de Marseille, alors que l'imprimerie actuelle du groupe dans la cité phocéenne sera contrainte à la fermeture en septembre et qu'un projet de nouvelle imprimerie dans le Var n'a pas pu aboutir. Parmi les autres salariés visés par le PSE, certains se verront proposer des départs en pré-retraite, d'autres des reclassements au sein de CMA CGM.
Dimanche et lundi, seule la version numérique de La Provence, vendu à quelque 65 000 exemplaires par jour en moyenne dans les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse, les Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes, était disponible en ligne. La Tribune Dimanche, hebdomadaire dominical qui appartient également à l'armateur CMA CGM, propriété de Rodolphe Saadé, n'était pas non plus paru en version papier dans les zones Sud-Est, Sud-Ouest et Rhône-Alpes.
