Un 1er pas vers moins de violences en agences avec l'étude "L'état des Lionnes" ?

violence

L'AACC et l’association Les Lionnes dévoilent  les résultats de leur consultation "L’état des Lionnes"menée avec OpinionWay (1). Annoncée en janvier dernier, elle mesure les faits de harcèlement et d’agression en agence. Sur une période d’un mois, des femmes et des hommes actuellement en agence de publicité et de communication ou ayant quitté leur dernière agence il y a moins de trois ans, ont répondu de manière volontaire à cette consultation. "Les agences ont une occasion unique d’enfin affronter le sujet du harcèlement et de s’approprier, en tant qu’industrie, les combats du féminisme. Aujourd’hui il faut dépasser les seules obligations légales (premier socle incontournable à respecter) et faire le choix de la parité au sein des organes de direction. C’est comme ça que les agences pourront lutter contre le premier fléau qui touche l’industrie et qu’a révélé L’État des Lionnes : la fuite des talents. Ainsi, elles pourront retrouver leur rôle d’éclaireur" précise Julie Régis, la nouvelle présidente des Lionnes. Les résultats de cette première plongée en agences, démontrent "dans l’ensemble une évolution positive de ces sujets sur les trois années mesurées" précisent conjointement l'AACC et Les Lionnes. Ils soulignent aussi "leur complexité et éclairent le fait que, si beaucoup d’agences se sont emparées du sujet, il y a encore des progrès à faire". "La parole se libère dans notre secteur et nous ne pouvons que nous en réjouir pour l’avenir de la profession. Cependant, les réseaux sociaux ne peuvent être une solution pérenne, et ce baromètre nous livre pour la première fois, un état des lieux objectif, nécessaire pour avancer et pouvoir prendre les mesures nécessaires" explique David Leclabart, co-président de l’AACC dans un communiqué. " La lutte contre le harcèlement est un combat de long terme que nous ne pourrons mener que collectivement. Selon ce baromètre, une majorité des répondants jugent le climat de leur agence actuelle comme serein ou neutre, mais nous sommes conscients du gros travail que nous avons à faire pour que les dispositifs d’accompagnement et de soutien soient à la fois mieux identifiés mais aussi plus performants », poursuit Bertille Toledano, co-présidente de l’AACC. "La parole se libère dans notre secteur et nous ne pouvons que nous en réjouir pour l’avenir de la profession. Cependant, les réseaux sociaux ne peuvent être une solution pérenne, et ce baromètre nous livre pour la première fois, un état des lieux objectif, nécessaire pour avancer et pouvoir prendre les mesures nécessaires" explique David Leclabart, co-président de l’AACC dans un communiqué. "La lutte contre le harcèlement est un combat de long terme que nous ne pourrons mener que collectivement. Selon ce baromètre, une majorité des répondants jugent le climat de leur agence actuelle comme serein ou neutre, mais nous sommes conscients du gros travail que nous avons à faire pour que les dispositifs d’accompagnement et de soutien soient à la fois mieux identifiés mais aussi plus performants" poursuit Bertille Toledano, co-présidente de l’AACC. La communication est ainsi "la première industrie à se doter d’un outil de mesure sur les sujets de harcèlement".

Principaux résultats

Pour 53% des interrogés, le climat dans les agences est considéré comme serein et 39% le considèrent comme neutre. Pas moins de 74 %  déclarent que le sujet de l’égalité et de la parité est considéré comme prioritaire ou important dans leur entreprise.Pourtant, au quotidien, pour beaucoup de collaborateurs, l’égalité salariale n’est pas encore atteinte. Sur le panel interrogé, 44 % des femmes sont convaincues que les hommes sont/étaient favorisés par rapport aux femmes au sein de leur agence en termes de niveau de rémunération, 17% des hommes partagent cet avis. En revanche, 73 % des femmes que les hommes ne sont pas favorisés lorsqu’il s’agit d’attribuer de nouvelles missions.

La parole se libère

"La parole se libère dans notre secteur et nous ne pouvons que nous en réjouir pour l’avenir de la profession. Cependant, les réseaux sociaux ne peuvent être une solution pérenne, et ce baromètre nous livre pour la première fois, un état des lieux objectif, nécessaire pour avancer et pouvoir prendre les mesures nécessaires" explique David Leclabart, co-président de l’AACC dans un communiqué. " La lutte contre le harcèlement est un combat de long terme que nous ne pourrons mener que collectivement. Selon ce baromètre, une majorité des répondants jugent le climat de leur agence actuelle comme serein ou neutre, mais nous sommes conscients du gros travail que nous avons à faire pour que les dispositifs d’accompagnement et de soutien soient à la fois mieux identifiés mais aussi plus performants" poursuit Bertille Toledano, co-présidente de l’AACC. Sur la violence du harcèlement, 60% des répondants déclarent avoir été témoins d’au moins un fait de harcèlement ou d’agression en agence durant leur carrière, dont 32% dans leur agence actuelle. Et 47 % ont été témoins de faits de harcèlement déclarent ne pas les avoir signalés en invoquant notamment, la peur d’être pénalisé dans leur travail (26%) et la crainte de possibles répercussions sur la personne victime (24%). "Des résultats forts qui démontrent la nécessité pour les agences de proposer un cadre de parole protégé avec des interlocuteurs identifiés" précisent les auteurs. Les personnes qui se sont déclarées victimes ont également été invitées à s’exprimer sur les faits qu’elles ont subi, qu’il s’agisse de faits de harcèlement moral (38 %), de faits de "harcèlement sexuel d’ambiance" (24 %) ou de faits de harcèlement sexuel (9 %). Parmi les victimes, 13% ont répondu que ces faits s’étaient déroulés au cours de la dernière année. Plusieurs agences ont progressivement déployé des dispositifs, mais il y a encore des axes d’amélioration certains. 60 % des personnes déclarent qu’il existe, au sein de leur agence, des outils de surveillance ou signalement des comportements à risques, et autant relatent des actions d’information et de sensibilisation. Au-delà de ces actions ponctuelles, un tiers des interrogés déclarent que leur agence n’a pas mis en place un "plan de lutte contre le harcèlement".

L'état des Lionnes

L'état des Lionnes

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►L'étude est à consulter dans leur intégralité ici

(1) Consultation réalisée auprès de 3 002 personnes travaillant en agence de communication (communication, publicité, média, digital, marketing) ou y ayant travaillé au cours des 3 dernières années. Au total, 9 729 personnes se sont connectées à la consultation. 6 395 personnes correspondaient à la cible de l’enquête parmi lesquelles 3 002 personnes ont complété le questionnaire dans son intégralité.

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