Catherine Michaud (Integer) : "L’impact financier sera là mais peut être que l’impact culturel sera encore plus grand"

Catherine Michaud

Le confinement toujours. Et CB News toujours là aussi pour rencontrer les acteurs du marché de la communication. Ce matin, les réponses de Catherine Michaud,  CEO d'Integer France

1) Comment allez-vous et comment évolue votre activité ?

Après un mois de mars où nous avons constaté une activité totalement chamboulée par le choc du 100% télétravail en 24H et une visibilité à quelques jours, avril s’annonce plus organisé avec plus ou moins une forte baisse du volume selon les clients. Sans surprise les appels d’offres sont rares sauf certains démarrés avant le confinement. C’est totalement nouveau pour nos métiers, dont l’adrénaline et la R&D s’activent avec les compétitions, de devoir penser autrement. Cela ouvre des perspectives : et si nous faisions de la R&D avec nos clients ? Et si nous faisions du NB avec nos clients ? Et si c’était l’occasion de découvrir avec eux des horizons nouveaux. Dans le périmètre très large de la communication notre expertise est centrée sur l’expérience client. Nous sommes une agence de shopper et consulting marketing centrée sur le commerce : Integer, the commerce agency

Aujourd’hui cette expérience client est inédite : les courses physiques sont réservées aux biens de premières nécessité, là notre expertise est d’accompagner l’expérience avant pendant et après les courses en rassurant les clients et en repensant le commerce avec un angle moins agressif ; ce n’est pas le moment de lancer la guerre des prix par exemple. C’est ce que nous faisons avec notre client Système U. Et puis il y a le e commerce qui lui actif mais perturbé dans sa livraison même si des acteurs comme la Poste notre client réalisent des prouesses techniques et humaines. Alors nous challengeons les parcours clients, nous repensons des expériences digitales où les réseaux sociaux jouent un rôle immense

Nous avons une activité importante dans le fundraising et que ce soit pour l’Institut Pasteur le Samu Social de Paris, le WWF, les restos du cœur, l’activité est dense et le parcours donateur évolue. Par exemple le phoning est très actif et performant, un exemple d’un point de contact qui reprend de l’importance quand toutes les familles sont à la maison alors que le street fundraising a disparu.

2) Qu’avez-vous mis en place avec vos clients pour continuer vos missions

Le PCA dans nos métiers est simple : nous travaillons avec nos cerveaux connectés les uns aux autres en maillant des esprits plus centrés sur le business d’autres sur la stratégie d’autres sur la création… L’enjeu est de conserver cette connexion permanente autrement que par les modes projets que nous avions dans nos espaces physiques. Merci aux IT de nous permettre d’avoir ces mêmes interactions avec les plateformes digitales

3) Commencez-vous à mesurer l’impact financier de cette crise?

Il sera important mais impossible à mesurer à ce stade tant l’avenir est incertain. Ce que je peux dire c’est que l’impact ne sera pas que financier, il sera aussi moral, et humain. Beaucoup de voix s’élèvent pour challenger nos modes de vie, je ne sais pas qui a raison, si nous retournerons à une vie d’avant comme si nous avions figé le temps, ou si véritablement nous voudrons autre chose. Mais ce qui est sûr c’est que nous y réfléchissons tous dans nos vies professionnelles comme privées. Nous pensons à nos Parents ou Grands Parents fragilisés et nous cherchons tous à les protéger demain. Alors oui l’impact financier sera là mais peut être que l’impact culturel sera encore plus grand

4) Comment pouvez-vous être utile, votre agence et votre activité en particulier, à la société ?

Nous avons des clients pour lesquels l’entraide pragmatique s’impose par exemple connecter nos clients du secteur associatif avec nos clients du monde marchand pour accélérer le don dans une période où que ce soit l’aide aux plus démunis qui eux sont confinés dans la rue ou la recherche médicale est vital. Nous croyons comme tous à l’accélération et la puissance de la solidarité alors oui nous avons une responsabilité pour cela se passe vraiment au-delà des intentions et je peux vous dire que j’ai avec moi une agence hyper engagée dans cet enjeu de Société

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