Evénementiel : un rapport parlementaire prône un « soutien spécifique »

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Le gouvernement devra se mobiliser pour accompagner une "relance vigoureuse" des activités de l'événementiel, car les professionnels du secteur ont été "très affaiblis" par la crise du Covid-19, estime un rapport parlementaire. "Force est de reconnaître que les moyens sont mobilisés, depuis novembre 2020, pour sauvegarder les entreprises de la filière événementielle", estiment les corapporteurs Corinne Vignon (LREM) et Philippe Naillet (PS), dans ce texte mis en ligne lundi et présenté en commission des affaires économiques de l'Assemblée quelques jours auparavant. "Mais la survie n'est pas tout, il faut rebondir, vite et de manière durable afin de consolider la filière et retrouver l'impulsion qu'elle donnait à nos territoires et la place de notre pays sur le marché mondial", poursuivent-ils. De 2011 à 2019, la France organisait "1.200 salons de filière et foires-expositions grand public, 2.800 congrès scientifiques, 380.000 événements d'entreprise et d'institutions" par an, rappellent les députés. Or à partir de mars 2020 la crise a gelé l'activité "pendant plus d'un an", laissant la filière "exsangue", et l'an dernier l'activité n'a repris que très graduellement, avec des jauges réduites. Parmi les propositions du rapport, il est jugé "primordial" qu'un "soutien spécifique soit apporté" à la filière, eu égard à la longueur de ses cycles de production" afin "d'aider ces entreprises, non plus à survivre, mais à rebondir en leur offrant (...) la marge financière et le minimum de sécurité nécessaires à leurs réinvestissements". Car "l'importance économique du secteur" avec des "retombées économiques autour de 37 milliards d'euros" par an -et des pertes chiffrées entre 21 et 31,5 milliards d'euros en 2020- justifie une action et des moyens à la hauteur des enjeux", poursuit-il. Or "les débuts de la crise ont montré la méconnaissance" du secteur par les pouvoirs publics et ces professionnels n'ont pas été suffisamment soutenus, selon le rapport. Celui-ci préconise "d'étudier la création d'un fonds de soutien ou de garantie ou d'un mécanisme assurantiel pour indemniser les pertes de recettes consécutives à des restrictions administratives ou des annulations en masse". Les aides seraient "dans la mesure du possible" subordonnées à "des efforts en termes de développement durable". Le rapport juge également nécessaire de "favoriser la constitution d'une fédération interprofessionnelle des syndicats et organisations représentatives des métiers de l'événementiel" et de désigner un "interlocuteur ministériel unique" pour la filière.

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