Havas en forme: +3,3% de bénéfice net en 2016

Le groupe Havas a dépassé légèrement son objectif de croissance organique en 2016 grâce à une accélération au quatrième trimestre, notamment aux Etats-Unis. Le groupe, dont le premier actionnaire est le milliardaire Vincent Bolloré, a publié mardi un bénéfice net en progression de 3,3 % pour 2016 à 177 millions d’euros, après un bond de son bénéfice de 23 % en 2015. Sa croissance organique – indicateur clef du secteur — ressort à +3,1 %, contre un objectif annoncé de 2 % à 3 %, indique le groupe dont le chiffre d’affaires a crû de 4 % à 2,276 milliards d’euros. Si le chiffre d’affaires du groupe ressort supérieur au consensus, le résultat net est en revanche inférieur. "2016 a été à nouveau une bonne année pour le groupe et le quatrième trimestre a été une bonne surprise qui a permis de surpasser nos objectifs", a souligné le P.-D.G. du groupe Yannick Bolloré au cours d’une conférence avec les analystes. "La croissance s’est accélérée au quatrième trimestre, tirée par l’Europe […] et par le rebond de nos activités en Amérique du Nord", a-t-il expliqué. Il n’a pas voulu commenter les rumeurs persistantes d’un projet de rapprochement de Havas avec le groupe de médias Vivendi, aussi contrôlé par Vincent Bolloré. Le chiffre d’affaires du groupe sur le seul 4e trimestre se monte à 652 millions d’euros, en progression de 2,2 % (+4,2% en organique). 

Pour 2017, Havas vise à nouveau une croissance organique "entre 2 % et 3 %", a précisé Yannick Bolloré. Le groupe s’attend à ce que le gain de nouveaux budgets améliore son résultat en 2017, va poursuivre ses efforts d’intégration, et maintient son objectif à moyen terme (2 à 3 ans) de marge opérationnelle de 15 %. En 2016, sa marge opérationnelle courante a progressé légèrement de 14,4 % en 2015 à 14,5 %. Sur l’ensemble de l’année le groupe affiche un résultat opérationnel courant en progression de 652 millions d’euros, contre 638 millions un an plus tôt. Le groupe a subi des effets de change défavorables à hauteur de 60 millions d’euros, qui sont compensés par 80 millions de revenus supplémentaires apportés par ses acquisitions. L’activité du groupe est cependant contrastée en fonction des continents. Si Havas enregistre une croissance organique de 5,1 % en Europe, qui représente la moitié de son chiffre d’affaires, et de 2,1 % en Amérique du nord, son activité fléchit de 2,6 % en Amérique latine et de 1,8 % en Asie Pacifique. Les résultats du groupe en Chine "ne sont pas suffisants", a reconnu Yannick Bolloré, qui a dit envisager "des partenariats" dans ce pays et des acquisitions dans le reste de l’Asie pour croître. En 2016, le gain net de nouveaux budgets se monte à 2,189 milliards d’euros, avec notamment le budget monde de Swarowski (média) et le budget monde du groupe pharmaceutique GSK (numérique, publicité et contenus) Havas est en lice pour renouveler son contrat pour le budget clef d’un autre groupe pharmaceutique, Sanofi cette année.

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