Jean-François Sacco (Rosapark) "produire à nouveau va nous redonner de l’excitation, de l’envie et pas mal d’espoir."

Jean-François Sacco (Rosapark)

Cinquième semaine depuis la fin du confinement. Subsiste un flou quand même... Jean-François Sacco, co-fondateur raconte ce qui a changé et les perspectives de l'été qui s'annonce studieux.

1) D'où nous parlez-vous ?

Jean-François Sacco de mon appartement, où je continue de travailler à distance. Les mois qui viennent de s’écouler ont bouleversé nos habitudes de travail, imposant Le télétravail comme une norme incontournable dans notre nouvelle façon de collaborer. Et chez Rosapark, ça nous a plutôt réussi. Non seulement nous avons pu continuer d’accompagner nos clients avec succès au quotidien mais nous avons aussi remporté des « Pitchs à distance » avec notamment les gains de « Mission Patrimoine » ou de « Keno » de la Française des Jeux. Mais attention pas d’euphorie. Le télétravail doit être un outil complémentaire important mais pas une finalité. Construire la culture d’une agence intégralement à distance nous parait impossible et seul un rapport équilibré entre présentiel et distanciel, contribuera à développer de manière forte et durable l’identité d’une entreprise.

 2) Est-ce que le 11 mai a été synonyme de "retour physique" à l'agence ?

Jean-François Sacco : non le 11 mai n’a pas été le signal d’un retour à l’agence. Pour l’instant nous ne voulons prendre aucun risque et jouons la carte de la sécurité maximum. Nous avons demandé à l’ensemble des salariés de l’agence de rester en télétravail à l’exception de ceux qui ne pourraient plus rester chez eux pour des raisons de place notamment. Petit à petit, et en fonction de l’évolution de la situation sanitaire, nous organiserons un rythme de travail en partie présentiel et en partie distanciel afin de respecter au mieux les règles de distanciation dans l’agence.

 3) Comment se profile votre été ?

Jean-François Sacco : plutôt studieux. Nous avons pas mal de campagnes à produire pour la rentrée et forcément juillet, une partie du mois d’août et septembre vont être des périodes très intenses. C’est assez bon signe car nous anticipons une reprise soutenue de l’activité économique sur la rentrée. Et puis la perspective de repartir en tournage, en shoot photo ou en studio d’enregistrement, va redonner à tous les acteurs de ce métier de l’excitation, de l’envie et pas mal d’espoir.

 4) A quand le retour de la "vraie" belle pub ?

Jean-François Sacco : la publicité n’est que le reflet d’une époque, et la crise que nous traversons en est une excellente démonstration. La plupart des grandes marques qui ont pris la parole depuis trois mois se sont quasiment toutes exprimées de la même façon. Une espèce d’ode un peu mièvre à l’humanité, enrobée d’une couche de bons sentiments, censée nous tirer les larmes des yeux. En utilisant quasiment la même forme, toutes ces marques finissent par se ressembler et se confondre. Néanmoins, malgré la gravité de la crise que nous traversons, je suis persuadé qu’il y a de la place pour une publicité différente, capable d’aider fondamentalement les marques à émerger. Une publicité qui pourra tantôt être drôle, émotionnelle, ou fantastique, mais qui devra toujours pouvoir créer un moment de jubilation unique entre le consommateur et la marque. Une publicité intelligente qui, tout en respectant les nouvelles valeurs émergentes de ce «nouveau» monde, pourra les décaler et s’en amuser afin de nous ramener une bonne dose de rire, de fantaisie ou d’étonnement. Bref, une « vraie » belle pub.

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