Publicis s’illumine

La Grande dame ne sera plus seule à briller de mille feux la nuit. D’ailleurs, l’équipe ECA2 qui a imaginé l’intégralité de l’installation Publicis est celle qui a créé et orchestré le spectacle du millénaire sur la Tour Eiffel. C’est hier soir que Publicis donnait un spectacle son et lumières (surtout lumières) pour inaugurer sa nouvelle façade. Désormais, chaque soir, 17 000 LED vont entrer en action pour métamorphoser la façade de l’immeuble du groupe en une toile géante de 800 m2.

Il aura fallu 24 mois d’esquisses et d’études pour imaginer ce que Publicis revendique comme «l’ emblème du rayonnement français. Le nouveau rendez-vous nocturne sur la plus belle avenue du monde». Et de visu, c’est réellement impressionnant. Surtout, Publicis s’offre là un véritable écran géant dont il pourra renouveler le spectacle, figuratif ou abstrait, au gré des événements tout au long de l’année. Ce n’est pas la première métamorphose du navire amiral : en 2004, l’architecte californien d’origine italienne, Michele Saee, transforme le drugstore, déjà en collaboration avec ECA2, agence du Groupe, en installant notamment sur les anciennes façades 153 voiles de verre aux formes tourmentées.  En 2014, c’est à nouveau aux ressources technologiques et imaginatives d’ECA2 que Maurice Lévy a fait appel. Ce dernier était d’ailleurs tout sourire hier soir, se prêtant sans broncher et à un quasi bain de foule et au jeu des Selfie avec les personnes présentes. Suffisamment rare pour faire trainée de poudre sur Twitter et sur le #publicisillumination

Prouesse(s) technique, artistique, numérique et green

Les équipes ont donc dû installer une structure technologique sur un dispositif architectural déjà complexe. Au total, 20 techniciens cordistes ont été mis à contribution pour pouvoir positionner les 17 000 LED depuis le haut du bâtiment sur une surface de près de 800 mètres carrés. Pour la petite histoire, pour interpréter chaque courbe convexe des 153 voiles de verre, ECA2 a dû concevoir un prototype unique, avec pour contraintes de respecter l’esprit de la structure existante, l’identité des Champs-Elysées et de l’arc de Triomphe à proximité, sans oublier la tranquillité des salariés derrière les vitres de l’immeuble. Et sans compter une charte environnementale à respecter. Pour couper court à toute éventuelle levée de bouclier sur ce qui pourrait être qualifié de dispendieux projet, on connait déjà la consommation. Ce projet est à très faible consommation d’énergie, chaque pixel ne consommant qu’1 watt par heure à plein régime soit 17 kilowatts sur l’intégralité du dispositif.

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