L'UDA s'engage à fond dans la transparence pour restaurer la confiance

A l'occasion de l'inauguration de ses nouveaux locaux, boulevard Pereire dans le XVIIème arrondissement, l'Union des annonceurs a dévoilé jeudi son programme Audace 2020 contenant plusieurs initiatives visant à améliorer la confiance et la transparence dans la "jungle" de la publicité numérique. "Des annonceurs nous disent que la publicité digitale est une jungle, qu'elle est trop opaque. (...) On va donner pour la première fois aux annonceurs la possibilité de connaître le vrai prix du média" sur lequel ils ont investi pour leurs messages publicitaires, a expliqué Jean-Luc Chetrit, le directeur général de l'UDA, au cours d'un point presse.  Sur internet, "les marques ne savent pas toujours où elles sont présentes, sur quels sites, ni dans quel environnement et quel contexte. La chaîne de valeurs de cet univers, en particulier dans les achats programmatiques n'est pas claire", a-t-il renchéri. L'UDA veut ainsi obtenir une "traçabilité des campagnes" numériques, pour que les marques sachent exactement où et quand sont apparus leurs messages, et travaille pour ce faire avec les éditeurs, les agences de publicité mais aussi avec Google, Facebook ou Criteo. Consciente de la chute de la confiance des consommateurs envers les marques et de leur agacement face aux publicités intrusives, l'UDA a aussi dévoilé un projet basé sur l'analyse des données pour proposer des publicités plus pertinentes, mieux protéger les données personnelles et réduire la pression publicitaire, c'est-à-dire le nombre de publicités.

L'organisation veut mettre en place une plateforme de mutualisation des données des annonceurs, qu'elle présente comme une première mondiale, afin de mettre en commun leur connaissance des clients. En connaissant au plus près l'état d'esprit d'un consommateur (ses intérêts, ses émotions, sa disponibilité), les annonceurs veulent pouvoir proposer les messages publicitaires les plus adaptés et réduire le risque qu'il s'agace et s'équipe par exemple de logiciels bloqueurs de publicité. Enfin, alors que les marques s'interrogent sur l'efficacité réelle de leurs campagnes et cherchent à savoir quel type de publicité se traduit par des achats, l'UDA promet pour 2018 le premier "référentiel de l'efficacité de la communication".

L'organisation va tenter de mettre sur pied des critères pour comparer l'efficacité d'une campagne TV, d'un "like" sur les réseaux sociaux ou d'une bannière. Et surtout tenter d'obtenir des données certifiées par des tiers de la part de Facebook ou Google. L'UDA collabore aussi avec l'écosystème numérique à la mise en place d'un label de qualité pour la publicité numérique, le "Digital Ad trust", qui permettra de certifier les sites internet selon plusieurs critères. Les sites labellisés devront donner aux marques des assurances sur la sécurité des environnements dans lesquels elles apparaissent, garantir la visibilité des publicités en ligne, lutter contre la fraude, améliorer l'expérience des internautes, notamment sur mobiles, et mieux les informer sur ce qui est fait de leurs données personnelles. Le lancement du label a été officialisé jeudi et débouchera sur une première liste de sites labellisés rendue publique en mars 2018.

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