WPP marque le pas au premier semestre

WPP a abaissé ses prévisions de croissance pour 2017. Son chiffre d'affaires du premier semestre a reculé de 4,7%, signe du ralentissement marqué sur le marché de la publicité. "Les premières données pour juillet ne sont guère encourageantes avec une baisse des ventes à données comparables de 4,1%" précise le groupe dans un communiqué publié mercredi 23 août et évoque "la pression sur les dépenses des clients au deuxième trimestre en particulier dans les biens de consommation", ce qui l'a conduit à revoir en baisse ses objectifs de chiffre d'affaires pour l'année 2017. WPP prévoyait jusqu'à présent une progression de 2%. Connor Campbell, analyste chez Spreadex, cité par l'AFP explique que le groupe est "sur le chemin de sa pire année depuis la récession de 2009". Le groupe évoque une concurrence "féroce", qui conduit plusieurs groupes à proposer des prix cassés pour renouveler les contrats. "Ces pratiques ne peuvent pas durer et vont se traduire par des performances financières plus mauvaises et une nouvelle consolidation" dans le secteur. Interrogé sur la radio BBC 4, le directeur général Martin Sorrell a estimé que son groupe était affecté par "un triptyque de bouleversement numérique, d'investisseurs activistes et de budgets excessivement contraints". Les publicitaires doivent s'adapter à la "concurrence du monde de l'internet, mais les entreprises clientes sont souvent contraintes, sous la pression de leurs actionnaires, de limiter les dépenses, notamment dans la publicité". La baisse est significative au deuxième trimestre, en particulier en Amérique du Nord (-3%) et en Europe de l'Ouest continentale (-3,2%). En revanche, malgré les incertitudes liées au Brexit, le Royaume-Uni a enregistré une hausse de 5,8%. Le groupe a été lourdement sanctionné en Bourse, le titre perdant 11,10% à 1.417,00 pence vers 08H50. Il entraînait dans son sillage d'autres valeurs comme Publicis, Omnicom ou encore TF1 par exemple. WPP a engrangé une augmentation de la valeur des nouveaux contrats décrochés au premier semestre, à 4,2 milliards de livres, contre 3 milliards un an plus tôt et espère beaucoup de la Coupe du Monde de football en Russie, des élections américaines de mi-mandat et des jeux Olympiques d'hiver en Corée du Sud.

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