Le 3919 : pour que "La peur change de camp"
Il y a cinq ans, le 25 novembre exactement, Emmanuel Macron affirmait l’égalité entre les femmes et les hommes comme Grande Cause du Quinquennat. Il définissait alors la lutte contre les violences faites aux femmes comme le champ d’action prioritaire. Un "premier pilier de cette cause", estimant que "c’est une question de dignité pour notre République". Cinq ans plus tard, pour la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, une campagne "Tous mobilisés contre les violences faites aux femmes", signée Betc pour le gouvernement, est dévoilée. Avec une visibilité sur les outils à disposition des victimes et témoins. En premier lieu le numéro national d’écoute et d'assistance 3919 (qui répond toujours et tout le temps) et la plateforme de signalement en ligne arretonslesviolences.gouv.fr qui propose tous les outils et informations sur le sujet des violences sexistes et sexuelles. Il permet aussi échanger, de façon anonyme et gratuite, avec des professionnels des forces de l’ordre. Et toujours le 17, numéro d’urgence Police Secours ou le 114 par SMS. A cette occasion, Michael Nathan, directeur du service d’information du gouvernement (SIG) raconte la genèse et l'objectif (Lire aussi l'interview de Mercedes Erra à ce sujet).
"Il s'agit d'une campagne pour valoriser celles et ceux qui se mobilisent au quotidien contre les violences faites aux femmes : répondants du 3919, policiers et gendarmes, avocats et magistrats, médecins, pharmaciens, associations…Le message fort de la campagne entend mettre en avant la chaîne de solidarité autour des victimes de violences" décrypte Michael Nathan. Dans la continuité des précédents spots, signés Betc également et notamment le premier en 2018 "Réagir peut tout changer" , "la campagne s’adresse avant tout aux victimes pour favoriser la libération de la parole des femmes en leur faisant prendre conscience de la pluralité des relais de confiance à leur portée" continue Michael Nathan. Installer le réflexe "3919" prend du temps...En 2019, 11% de la population connaissait ce numéro après cinq ans d'existence. En décembre 2020, c'est 43% en moyenne. Avec des pics plus hauts - 55% - lors d'événements ou de journée dédiées aux droits des femmes. Comme « Le 3/9/19, je partage le 3919 » une campagne social/RP d’engagement où personnalités et anonymes, artiste ou influenceur, pouvaient se faire le relais des principaux outils pour être conseillé, alerter et porter plainte en ligne. sur le modèle du Sidaction. "Logiquement lorsque l'on communique moins, la notoriété baisse" précise encore Michael Nathan. Le site arretonslesviolences.gouv.fr est un média d'utilité publique dont l'audience progresse. Sur l’année écoulée, il comptabilise environ 700 000 visites, enregistrant une plus forte fréquentation sur la période de novembre (88K). "Nous constatons notamment un pic de trafic durant la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le 25 novembre . La durée moyenne de chaque visite est importante, puisqu’elle se situe à 5:38 minutes" précise encore le directeur du SIG, "nous avons fait des avancées en terme de notoriété et d'usage. Nous investissons sur tous les médias en continu. Installer la notoriété et l'usage d'outils au service de tous est un exercice de long terme".
Reconnaître
Pour harmoniser les différents outils d’aide gouvernementaux, qui disposaient auparavant chacun de leur propre identité, une identité de marque commune a été réalisée pour plus de lisibilité à ceux qui les utilisent. Ainsi le nom de marque est "Arrêtons les violences" et le le logo a été repensé par Betc.
