L'œil du Club : "C’est tout simple, mais fallait y penser" - Tristan Daltroff (Buzzman)

Responsable de la catégorie catégorie Digital Communication au sein du Club des DA, Tristan Daltroff, directeur de création de Buzzman, éclaire de son point de vue la nouvelle série "L'œil du Club" en marge des Cannes Lions. 

CB News : comme responsable de la catégorie Digitale Communication au sein du Club des DA, qu'avez vous vu d'intéressant ou de remarquable cette année comme travaux ? 

Tristan Daltroff : c’est une année marquée par un regain d’activité. On a enregistré plus d’entrées que l’an dernier donc c’est encourageant. D’un point de vue personnel, j’ai trouvé que la partie influence devenait de plus en plus émergente. On est passé de l’ère de « coucou, la commu aujourd’hui je vous présente le nouveau fer à lisser 3000 » à des choses beaucoup plus  intéressantes, créativement. Exemple avec Avène qui a génialement demandé à des influenceurs de tester l’efficacité de son produit contre l’acné en live pendant deux semaines sur le réseau Bereal. C’est tout simple, mais fallait y penser. Ou encore Alkopte qui mitonne une tournée gratos dans les pharmacies pour faire la promo des capotes gratuites. Il y a à chaque fois de l’exigence et surtout de la pertinence, dans le choix du média comme dans la créa.

CB News : peut-on en dégager quelques tendances créatives ?

Tristan Daltroff : oui l’influence donc. Mais bien faite. Je regrette ne pas avoir vu plus de trucs sur l’IA. On en parle beaucoup, mais finalement pas grand chose ne sort des agences. Peut être qu’on veut tous simplement éviter de perdre nos boulots (ha ha) ou éviter de pousser Terminator au jugement dernier

CB News : dans les concours créatifs internationaux - notamment les D&AD, le One Show et les Clios - les primés dans "votre" catégorie sont-ils de fait identifiés par les jurés comme possibles gagnants de Lions ?

Tristan Daltroff : oui, certains travaux sont au-dessus du lot. Ils sont taillés pour Cannes comme on dit. On les retrouve évidemment dans d’autres festivals internationaux. Et en général ils repartent avec une bonne moisson.  Cette année, les « contenders » sont Olympic Cury de DDB Paris, le tweet rebond à 3 000 points et le No Home Jersey qui va sans doute lui aussi tout déchirer.

CB News : suivez-vous les Cannes Lions ? Pour quelles raisons ?

Tristan Daltroff : oui tous les ans, je ne crois pas être le seul. C’est un événement mondial qui célèbre la créativité et rassemble la crème de ce que peuvent produire nos métiers. De la pub au design, en passant par la musique. C’est un vrai vivier. On y trouve pas mal d’inspiration et Cannes donne le tempo à suivre pour rester frais. Revenu un peu de l’auto-célébration - qui fait toujours plaisir- je trouve que Cannes reste le moment où on s’en prend plein la gueule. A tous les niveaux. Surtout quand on y va :)