Le CSA met en place son observatoire de la haine en ligne

Haine en ligne

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a annoncé la mise en place des groupes de travail et du règlement intérieur de son observatoire de la haine en ligne. L’observatoire de la haine en ligne, dont la mission  est d’analyser et de quantifier le phénomène de haine en ligne, d’en améliorer la compréhension des ressorts et des dynamiques, de favoriser le partage d’information et le retour d’expérience entre les parties prenantes, s’est réuni pour la seconde fois. Lors de cette réunion, les 45 participants ont arrêté la constitution des groupes de travail thématiques  qui vont prochainement entamer leurs échanges opérationnels. Ils ont également adopté un document fixant les règles de fonctionnement de l’observatoire.

L’observatoire va d’abord s’efforcer d’élaborer une définition commune des contenus haineux, en s’appuyant sur : les critères juridiques établis par les textes français et de l’apport de la jurisprudence, sans toutefois se limiter à une approche strictement juridique de la notion, les définitions et critères adoptés dans d’autres États, par des institutions internationales et d’autres acteurs, les critères subjectifs (du point de vue des publics visés), les contextes de production et de diffusion du contenu, les apports de travaux de recherche, tout domaine confondu, sur la notion de contenus haineux, ou les apports des travaux et politiques mises en œuvre dans d’autres Etats.

Ce groupe de travail a pour objet l’étude pratique des contenus haineux et de leur évolution. En particulier, il pourra conduire un travail d’analyse quantitative et qualitative de l’évolution du phénomène en tenant compte de la diversité des contenus haineux ; être un lieu de partage et de remontées d’expérience sur les nouvelles formes de haine en ligne, ainsi que sur les évolutions du vocabulaire employé ; et comparer les évolutions quantitatives et qualitatives dans une perspective européenne et internationale.

L’observatoire analysera les mécanismes de diffusion et des moyens de lutte : analyse des divers mécanismes de diffusion et propagation numériques des contenus haineux, qu’ils soient sociétaux, technologiques, économiques ou autres ; réflexion sur les méthodes humaines et technologiques de détection des contenus haineux et de lutte contre leur propagation ; comparaison avec des méthodes mises en œuvre dans d’autres Etats.

Enfin, ce groupe de travail est consacré aux actions envers les publics, avec l’échange de bonnes pratiques en matière d’éducation aux médias et à l’information, de prévention et de citoyenneté numérique ; la conduite d’une veille et de comparaisons à l’international ; l’analyse et la mesure de l’impact des actions menées à l’égard des publics ; et des réflexions autour des dispositifs d’accompagnement des victimes et des auteurs.

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