Dmexco @Home, la qualité allemande sans la French Touch

Ratecard Rendez-Vous
(© Jakub Kapusnak StockSnap)

Chaque semaine, rendez-vous avec Frédéric Sadarnac, fondateur de l'agence Ratecard et infatigable commentateur de l’univers de la tech et de l’ad tech, pour un regard acéré sur l’actu du secteur. Un peu de piquant dans le monde du soft. 

Dans le monde de la AdTech, septembre est Dmexco au même titre que juin est Cannes. La météo est objectivement moins clémente, le timing est beaucoup plus court puisque l’événement allemand ne dure que deux jours ce qui limite d’ailleurs le nombre de réveils compliqués, mais les acteurs sont finalement identiques. Les GAFA montrent leurs forces, les agences continuent de se repositionner, les médias sont présents mais peu visibles car cela coûte cher et les sociétés technologiques rivalisent d’ingéniosité pour exister aux yeux des annonceurs qui finalement comptent les points.

Mais bien évidemment, en 2020 tout a changé, ou presque. Le 12 septembre 2019, il y a donc une éternité, l’organisation de Dmexco annonçait que l’édition suivante serait décalée. Une prémonition ? L’effet papillon ? Nos amis allemands avaient-ils déjà senti le vent du virus arriver ? Que nenni. Pour une raison de dates pas pratiques, le salon se déroulerait en 2020 les 23 et 24 septembre, la semaine dernière donc et serait ainsi le premier événement d’envergure internationale à devoir changer de dates.

Si l’annulation de Cannes fut finalement décidée assez rapidement, la situation outre-Rhin mit du temps à se décanter. Jusqu’à la mi-juillet, l’événement devait être hybride, nouvelle tendance qui permet schématiquement d’être en visio en dehors de chez soi. Puis nos amis allemands durent baisser les armes, quand on vous dit que le monde ne tourne plus rond, pour finalement annoncer Dmexco @Home donc 100% à domicile comme son nom l’identique.

Dans le genre, ce fut optimal. Les speakers de haut niveau (800) enchaînèrent keynotes et tables rondes alors que le lounge digital battait son plein puisque l’on parle tout de même de 20 000 inscrits. Mais Dmexco sans son train qui parle français, sa soirée officielle et ses auto-tamponneuses, c'est un peu comme Cannes sans ses chambres à 10 000, son rosé provençal et ses sorties en mer, c'est nettement moins mémorable. Alors oui à la Deutsche Qualität mais vivement le retour de la French Touch.

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