Elon Musk rachète Twitter pour 44 milliards de dollars

Elon Musk
(© Duncan Hull)

Elon Musk a passé un accord avec le conseil d'administration de Twitter pour racheter le réseau social au prix de 54,20 dollars par action, ce qui le valorise à environ 44 milliards de dollars, annoncé lundi Twitter dans un communiqué. Le patron de Tesla et homme le plus riche au monde devient donc le propriétaire de la plateforme qu'il considère comme "la place publique numérique où les sujets vitaux pour le futur de l'humanité sont débattus", d'après une citation dans le communiqué.

Elon Musk va ainsi ajouter une corde improbable à son arc, qui en compte déjà beaucoup, des voitures électriques aux fusées en passant par les tunneliers. Né en Afrique du Sud, citoyen américain et canadien, dirigeant de SpaceX et Tesla, l'homme le plus riche du monde est devenu une figure centrale du néo-capitalisme américain avec ses ambitions extra-planétaires et ses idéaux politiques, qu'il partage avec ses 83 millions d'abonnés sur Twitter. Cette plateforme qu'il connaît bien et qu'il a beaucoup critiquée pour la modération de ses contenus - trop sévère à son avis - va devenir la créature de ce libertarien qui a rejeté les valeurs dominantes de la Silicon Valley.

 Il y a deux semaines, Elon Musk avait surpris internet en annonçant détenir 9,2% du capital, avant de manifester son intention de racheter l'oiseau bleu.  A 50 ans, l'entrepreneur en série est à la tête de Tesla, premier constructeur de véhicules électriques au monde, et de SpaceX, sa société spatiale qui doit aider la Nasa à envoyer des astronautes sur la Lune d'ici 2025. Sa fortune est estimée par Forbes à environ 270 milliards de dollars - l'équivalent du PIB de la Finlande. Il l'a amassée principalement grâce à Tesla et s'en sert pour financer ses diverses aventures personnelles comme Neuralink, une start-up qui ambitionne de relier directement le cerveau humain à l'ordinateur, et The Boring Company, qui entend révolutionner les transports urbains avec des tunnels. Quel que soit le secteur, il met en avant son désir de sauver l'humanité, l'environnement ou la démocratie. Interviewé sur ses raisons d'acquérir Twitter, il a évoqué un "risque pour la civilisation" si les utilisateurs perdaient confiance en la plateforme.

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