Facebook critiqué de façon ‘’exagérément négatives’’ (Mark Zuckerberg)

Le fondateur de Facebook Mark Zuckerberg a à nouveau défendu son réseau tant critiqué, estimant notamment qu'internet et les réseaux sociaux faisaient l'objet de critiques exagérément négatives alors qu'ils constituent un contre-pouvoir indispensable. « Avant internet (...), si vous vouliez attirer l'attention sur un sujet, vous deviez en général vous adresser aux hommes politiques ou à la presse, quelqu'un avec du pouvoir pour diffuser votre message », a écrit Mark Zuckerberg dans un long texte publié sur son profil à l'occasion des 15 ans de Facebook. De même, si un annonceur voulait toucher de nouveaux clients, il « devait souvent acheter (des espaces) publicitaires coûteux », a-t-il ajouté. Il fallait donc en général passer par « de vastes institutions hiérarchiques -gouvernements, médias (traditionnels), universités, organisations religieuses- stables mais souvent lointaines et inaccessibles », a-t-il poursuivi, ajoutant qu'il était alors « plus difficile » de « commencer quelque chose ou diffuser une nouvelle idée sans la bénédiction de ces institutions ». « Aujourd'hui, on peut entrer en contact avec tout le monde et prendre la parole. Sans avoir à passer par des institutions existantes, de la même façon » qu'avant, insiste le patron de Facebook, sous le feu des critiques depuis deux ans autour de sa gestion des données personnelles ou son incapacité à limiter assez la prolifération de contenus haineux, de fausses informations et autres manipulations. Mais « à mesure que les réseaux remplacent les hiérarchies traditionnelles et redessinent beaucoup d'institutions dans notre société -gouvernements, entreprises, médias et autres-, il y a une tendance de la part de certains à se plaindre de ce changement, à exagérer le négatif, et parfois à aller jusqu'à dire que le fait de donner du pouvoir aux gens comme le font internet et ces réseaux est principalement néfaste pour la société et la démocratie », dit-il encore. « Au contraire, même si tout changement sociétal rapide crée de l'incertitude, je pense que ce que nous voyons, c'est que les gens ont plus de pouvoir, et à long terme, redessinent la société pour qu'elle soit plus ouverte et plus responsable avec le temps », a-t-il encore argumenté, reconnaissant aussi, selon sa rhétorique habituelle, que cela crée « de nouveaux défis et responsabilités » pour les acteurs d'internet et les réseaux sociaux. « Nous sommes encore au début de cette transformation », estime-t-il. (avec l'AFP)

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