Facebook : la disparition du « like » tout public ?

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Facebook pourrait ne plus afficher publiquement le nombre de mentions "likes" ou "j'aime" récoltés par les contenus, a confirmé le réseau social mardi. Dans cette hypothèse, les utilisateurs cliqueraient toujours sur l'emblématique bouton "j'aime" quand ils apprécient une photo, un texte ou une vidéo publiée sur le réseau social, mais seul l'auteur de la publication saurait combien de personnes ont mis un "pouce en l'air". "Nous envisageons de cacher le décompte des "likes" sur Facebook" a déclaré un porte-parole du géant des réseaux sociaux mardi à l'AFP. Cette modification majeure permettrait d'alléger quelque peu la pression sociale liée au besoin de gagner l'approbation de ses pairs, et de concentrer l'attention sur le contenu en soi, plutôt que sa popularité. Facebook expérimente déjà cette possibilité sur sa plateforme Instagram dans quelques pays. Les utilisateurs peuvent toujours savoir combien de "likes" ils ont obtenu par photo, et combien de fois leurs vidéos ont été visionnées, mais ces décomptes n'apparaissent plus publiquement. Le réseau Twitter a aussi testé cette méthode, mais a constaté que les utilisateurs s'intéressaient moins aux tweets quand il n'y avait pas les statistiques de popularité en-dessous. "Quand vous enlevez ces indicateurs, les gens s'impliquent moins", a assuré Kayvon Beykpour, directeur produit de Twitter, lors d'une conférence de presse à San Francisco en août. Les réseaux sociaux sont accusés par des associations et des institutions d'alimenter une économie de l'attention qui valorise les contenus suscitant des émotions rapides (comme l'attendrissement ou l'indignation), au lieu de la réflexion.

La reconnaissance faciale à activer

Par ailleurs, les utilisateurs de Facebook devront désormais choisir d'activer la reconnaissance faciale s'ils veulent s'en servir pour être identifiés dans les photos postées sur le réseau social, a également indiqué la plateforme mardi. Sinon la fonctionnalité restera désactivée par défaut. La technologie de reconnaissance faciale identifie automatiquement les personnes présentes sur les photos mises en ligne sur Facebook, si ce sont des contacts des utilisateurs. Ceux-ci peuvent alors choisir de légender la photo avec leurs noms. Depuis près de deux ans, cette fonctionnalité va plus loin, en signalant aux utilisateurs quand ils apparaissent sur des images postées sur le réseau par leurs contacts.  Désormais, les personnes qui utilisaient cette option ou qui rejoignent le réseau à partir de mardi se verront proposer l'activation, ou non, de cette technologie. En-dehors de ce bouton on/off, les principes qui la régissaient auparavant restent inchangés. La fonctionnalité "ne vous identifie toujours pas (auprès de personnes qui ne font pas partie de vos contacts)", rappelle Srinivas Narayanan, chercheur de la division d'intelligence artificielle de Facebook, dans un communiqué en ligne. "Nous ne partageons pas vos informations liées à la reconnaissance faciale avec des tiers. Et nous ne vendons pas notre technologie", ajoute-t-il.

Fin juillet, l'agence américaine de protection des consommateurs a infligé à Facebook une amende record de 5 milliards de dollars pour avoir "trompé" ses utilisateurs sur leur capacité à contrôler leurs informations personnelles. Elle a aussi passé un accord avec le réseau social pour modifier sa façon de traiter les données, lui imposant notamment de fournir des informations claires sur son utilisation de la technologie de reconnaissance faciale et d'obtenir le consentement explicite des utilisateurs pour tout usage non défini au préalable.

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