Google a bloqué 3,2 milliards de publicités qui violaient ses règles en 2017

Google va s'attaquer en 2018 aux publicités pour les produits financiers spéculatifs, liés notamment à l'engouement pour le bitcoin, a-t-il annoncé mercredi en présentant le bilan 2017 de ses efforts sur le contrôle des publicités. Le groupe a bloqué l'an dernier 3,2 milliards de publicités qui violaient ses règles, soit plus de 100 "mauvaises publicités" par seconde, selon un bilan publié sur son blog.  Google avait retiré plus de 700 millions de "mauvaises publicités" en 2015 et 1,7 milliard en 2016, ce qui montre une intensification des efforts du groupe pour rassurer les annonceurs et les pouvoirs publics qui réclament une plus grande régulation des plateformes numériques. "Nous voulons faire en sorte que les publicités Google et que l'écosystème publicitaire soient sûrs et efficaces pour les gens, les annonceurs et les éditeurs", a expliqué au cours d'une conférence vidéo Jessica Stansfield, chargée des contrôles sur les publicités pour Google Europe Afrique et Moyen Orient. Après avoir banni en 2016 les publicités pour les prêts usuraires, Google va intensifier en 2018 ses efforts contre les produits financiers non régulés ou trop complexes, liés notamment à l'engouement pour le bitcoin. Cela concernera aussi d'autres produits financiers risqués, comme les options binaires, les contrats de différences (CFD) ou des places de marchés permettant de spéculer sur les devises. Courant 2018 "nous allons mettre à jour nos règles sur ces produits financiers", a expliqué Jessica Stanfield. Dans le détail, Google a bloqué l'an dernier 12 000 sites pour avoir copié ou contrefait des contenus d'autres sites. Il a suspendu plus de 7 000 comptes "Adwords", avec lesquels on peut acheter des mots-clés, pour avoir utilisé des titres accrocheurs mais mensongers visant à inciter les internautes à cliquer sur les publicités afin de les diriger sur des sites marchands sans rapport avec la promesse initiale. Google a également retiré plus de 130 millions de publicités l'an dernier qui violaient ses règles (pour des sites vendant de faux produits pharmaceutiques, proposant des services mensongers, ou de faux diplômes par exemple) et 79 millions de publicités qui dirigeaient les internautes vers des sites contenant des logiciels malveillants. Le groupe explique avoir refusé l'accès à sa régie publicitaire Adsense à des milliers de "mauvais éditeurs", sites et applications, pour qu'ils ne puissent plus percevoir de recettes publicitaires.

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