Iliad convoite la start-up de jeux vidéo en ligne Blade/Shadow

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Le groupe Iliad propose de reprendre la start-up française de jeu vidéo en ligne Blade/Shadow, une vedette de la tech française également convoitée par Octave Klaba, le fondateur du groupe de cloud français OVHCloud, a-t-on appris auprès du groupe. Iliad apporte son soutien à un projet de relance de Blade/Shadow – environ 120 salariés - présenté par six cadres de l'entreprise, dont Jean-Baptiste Kempf, directeur technique depuis 2020. M. Kempf est une star de la communauté geek française pour avoir été la cheville ouvrière du développement de VLC, le lecteur multimédia au logo en forme de cône de chantier. "L'équipe dirigée par Jean-Baptiste Kempf a convaincu Xavier Niel (l'actionnaire principal d'Iliad/Free, ndlr) de soutenir leur projet" a déclaré à l'AFP Yann Léchelle, le directeur général de Scaleway, filiale cloud (informatique dématérialisée) d'Iliad. La reprise se ferait techniquement via Scaleway, "avec le soutien direct de Iliad" et "en continuité avec le projet des salariés" a-t-il indiqué. Blade commercialise Shadow, un service par abonnement pour les amateurs de jeux vidéo qui propose l'accès à distance à un ordinateur haut de gamme pour faire tourner les jeux vidéo avec une qualité élevée. Blade a déposé le bilan début mars après avoir échoué à mener une nouvelle levée de fonds pour se refinancer.

La société, qui compte une grosse centaine de salariés, était membre en 2020 du Next 40, le club des start-up françaises les plus prometteuses, avant de passer en 2021 dans celui du French Tech 120, un peu moins exigeant. Comme pour le projet d'Octave Klaba, le projet de M. Kempf et de ses associés est de chercher à mieux rentabiliser l'infrastructure informatique importante de Blade/Shadow, plutôt que de chercher à faire croître à tout prix le nombre d'utilisateurs. Pendant les heures où les internautes ne jouent pas - le jeu est très concentré sur la tranche horaire 18H00-minuit -, l'infrastructure serait utilisée pour des applications professionnelles. Les deux offres prévoient le maintien des effectifs de la société. L'audience de présentation des projets au tribunal de commerce est prévue mardi, et la décision du tribunal sur le choix du repreneur à la fin du mois, selon Yannis Weinbach, l'un des salariés de Blade travaillant au projet de M. Kempf. Blade/Shadow avait levé plus de 100 millions d'euros depuis sa création. La société, qui a connu une valse de directeur généraux ces dernières années, était contrôlée jusqu'à présent par l'homme d'affaire thaïlandais Nopporn Suppipat.

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