Internet ne s'arrête jamais pendant la pause estivale

tvinternet

Entre métaverse, Capgemini, la Chine, Meta ou encore Alphabet, l'actualité numérique n'aura pas manqué en août. Petit récapitalatif pour ne pas perdre la main. Liste, bien sûr, non-exhaustive.

Le groupe français de l'informatique Capgemini a annoncé le 3 août avoir signé un "partenariat mondial pluriannuel" avec l'entreprise américaine Unity afin "d'aider les organisations" à tirer parti des opportunités liées au développement des expériences immersives et du "métavers". Ce nouveau partenariat avec l'entreprise spécialisée dans la création et gestion de contenus 3D en temps réel "se concentrera sur les secteurs et cas d'usage où les consommateurs et les salariés bénéficieront le plus des expériences immersives et du metavers", ont indiqué dans un communiqué les deux entités, citant comme exemples les biens de consommation et distribution, l'industrie, les médias, l'énergie, les services publics ou encore les services financiers. Selon une étude du cabinet McKinsey, les investissements dans les technologies ouvrant la voie au métavers ont déjà atteint plus de 50 milliards de dollars en 2021 et pourraient plus que doubler cette année.

► Des géants chinois du numérique, dont Tencent, Alibaba et ByteDance, ont remis aux autorités des détails sur leurs algorithmes, une démarche sans précédent dans un contexte de reprise en main du secteur par Pékin, a fait savoir le régulateur. En vertu d'une réglementation de mars, les entreprises sont tenues de s'assurer auprès du régulateur de la conformité de leurs algorithmes et de fournir des détails techniques. Le 19 août, l'Administration chinoise du cyberespace a publié pour la première fois une liste décrivant la façon dont les géants de la tech utilisent les algorithmes. Le champion du e-commerce Alibaba recommande par exemple de nouveaux produits en fonction de l'historique de navigation et de recherche de ses utilisateurs. L'application de vidéos courtes Douyin (version chinoise de TikTok) fait quant à elle des suggestions en fonction du temps passé par ses utilisateurs sur de précédents contenus. "À ce stade, les autorités n'ont pas demandé explicitement aux entreprises de modifier leurs algorithmes", indique à l'AFP Angela Zhang, spécialiste du droit chinois à l'Université de Hong Kong. "Les régulateurs en sont plutôt au stade de la collecte d'informations", relève Mme Zhang.

► Meta (Facebook, Instagram), à la recherche de financements, va lancer un emprunt pour la première fois de son histoire. Le groupe californien va émettre des obligations, d'après un document qu'il a déposé le 4 août auprès de la SEC, le gendarme boursier américain. "Meta a l'intention d'utiliser le produit de l'emprunt pour des objectifs généraux, qui peuvent inclure (...) des dépenses en capital, des rachats d'actions, des acquisitions ou des investissements", précise le groupe de Mark Zuckerberg. Il n'indique pas le montant des fonds qu'il souhaite lever, ni la durée des obligations.   D'après l'agence de presse Bloomberg, Meta chercherait à obtenir entre 8 et 10 milliards de dollars. La somme serait divisée en quatre emprunts, et le plus long serait sur 40 ans, avec des intérêts supérieurs de 1,8 point de pourcentage à ceux des bons du Trésor américain. Fin juillet, Meta a publié des résultats financiers décevants :  son chiffre d'affaires trimestriel a diminué pour la première fois de son histoire, et son bénéfice net a chuté de 36% sur un an, à 6,7 milliards de dollars. Depuis début février, le prix de l’action Meta a été divisé par deux. Plus de 400 milliards de dollars de capitalisation boursière sont partis en fumée. "Nous sommes concentrés sur les investissements de long terme qui vont nous permettre de sortir renforcés de ce ralentissement économique, à commencer par l'algorithme de recommandation et les Reels, notre nouvelle infrastructure publicitaire et le métavers", a indiqué Mark Zuckerberg. Il a par ailleurs prévu de réduire le rythme des embauches, comme de nombreuses sociétés du secteur.

► Alphabet, la maison mère de Google, a vu son bénéfice net baisser de 13% sur un an à 16 milliards de dollars au deuxième trimestre. D'avril à juin, le groupe californien a réalisé 69,7 milliards de dollars de chiffre d'affaires, soit une croissance de 13%. C'est le plus faible taux de croissance de ses revenus sur un an depuis le deuxième trimestre de 2020, quand les annonceurs avaient brutalement fermé les vannes au début de la pandémie, notamment les voyagistes. Sans l'impact défavorable des taux de change, la société aurait enregistré une hausse de 16%. Sundar Pichai, le patron d'Alphabet, a relevé que les recettes publicitaires du moteur de recherche et l'activité de cloud avaient porté la croissance du groupe, avec respectivement 40,7 et 6,3 milliards de dollars de revenus. YouTube a engrangé 7,3 milliards, en progression de seulement 4,8% sur un an. D'après Insider Intelligence, Google devrait récolter près de 175 milliards de dollars de recettes publicitaires nettes en 2022, soit 29% du gâteau mondial de la pub numérique.an

À lire aussi

Filtrer par