Italie : Google s’accorde avec des éditeurs

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Google a annoncé mercredi avoir signé une série d'accords de licence avec des médias italiens, ouvrant la voie à la rémunération des éditeurs de presse au titre du droit voisin, instauré par une directive européenne il y a deux ans et comparable au droit d'auteur. Ces accords permettront aux éditeurs de presse italiens d'accéder à Google News Showcase, un nouveau programme annoncé l'an dernier par Google via lequel il rémunère des médias pour une sélection de contenus enrichis.  "Signés sur une base individuelle, ces accords représentent une étape importante dans la relation de Google avec les éditeurs italiens, en rémunérant les éditeurs" dans le cadre de Google News Showcase, a expliqué le géant du net américain dans un communiqué. Google News Showcase "sera disponible en Italie dans les prochains mois", a précisé le groupe. "Ces accords représentent une avancée importante et confirment l'engagement de Google envers les éditeurs italiens", a déclaré Fabio Vaccarono, directeur général de Google Italie. Parmi les signataires de ces accords figurent RCS MediaGroup, Il Sole 24 Ore, Gruppo Monrif, Caltagirone Editore, Il Fatto Quotidiano, Libero, Il Foglio, Il Giornale, Il Tempo, Ciaopeople, Edinet, Gruppo Corriere, Citynews et Varese web.

"La rémunération de l'information, y compris les droits liés à la distribution de contenus numériques, est un front sur lequel notre groupe d'édition est engagé en première ligne", a commenté Giuseppe Cerbone, patron du journal économique de référence Il Sole 24 Ore. Urbano Cairo, PDG du groupe RCS MediaGroup, s'est déclaré "heureux d'avoir conclu cet accord qui, en réglant également la question des droits voisins, reconnaît l'importance de la qualité de l'information (..) de nos titres". Parmi les quotidiens du groupe figurent Corriere della Sera et Gazzetta dello Sport.

Les droits voisins prévoient une rémunération pour les contenus des éditeurs de presse (photos et vidéos notamment) utilisés par les plateformes en ligne. En janvier, Google avait déjà conclu en France un accord-cadre sur ce dossier épineux avec l'Alliance de la presse d'information générale (Apig), qui représente les quotidiens nationaux et régionaux français, après des négociations mouvementées. Google avait refusé dans un premier temps de payer la presse française, déclenchant un bras de fer avec le secteur. Sous la pression, Google a également négocié en février des accords portant sur des millions de dollars avec les deux principaux groupes de presse australiens, News Corp. de Rupert Murdoch et Nine Entertainment. Le Parlement australien a adopté une loi destinée à obliger les géants de la tech à payer les médias en échange de leurs contenus d'actualité.

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