Louis Prunel et Nicolas Sadki (BeOp) : « nous sommes devenus un nouveau standard sur média »

Louis Prunel et Nicolas Sadki

L’adtech BeOp, qui a levé 6 millions d'euros en septembre 2019, propose aux annonceurs et aux éditeurs de créer des modules conversationnels (sondage, quiz, test, formulaire, chat- bot, vidéo interactive…), pour permettre aux marques d'entrer en contact et d'échanger avec les internautes de manière automatisée, puis de les diffuser à travers un club d’éditeurs. Louis Prunel et Nicolas Sadki, co-fondateurs de BeOp, se sont confiés à CB News sur le développement de l’adtech et s’expriment sur l’avenir de la publicité digitale, « du story telling au story doing ».

BeOp, en quelques mots, c’est quoi ?

Oubliez le programmatique. Oubliez le business du clic de bas de page. BeOp, c’est un nouveau système publicitaire indépendant sur média, en bas d’article, conçu pour plaire aux utilisateurs exposés, augmenter drastiquement les performance des campagnes annonceurs, et mieux rémunérer les éditeurs.

Quelle est la genèse de la société ?

Il y a 5 ans, une dizaine d’entrepreneurs à succès de cette industrie ont fait deux constats qui se sont avérés cruellement exacts : le ciblage d’individus allait devenir l’apanage de peu de plateformes fermées, hégémoniques, e qui allait accélérer la décroissance des performances déjà très faibles des rendements publicitaires sur média au détriment de tous les acteurs ; et ce qui allait complexifier énormément l’achat publicitaire qui nécessite désormais une galaxie d’acteurs et de technologies entre l’acheteur et le vendeur, rendant toute explication d’un affichage quasi inextricable, et laissant toujours moins de revenus à l’éditeur situé au bout de cette « chaîne ».

Prenant exemple sur les plateformes fermées et leurs excellents produits, le seul moyen pour offrir un remède à ces maux qui gangrènent notre secteur d’activité était de recréer un système publicitaire de zéro, dédié aux pages média, ne se connectant en rien à l’ancien système, et conçu dès le départ pour garantir enfin la simplicité, la transparence, le plaisir pour tous, et surtout... la performance. Le résultat de cette folie est... BeOp.

Où en sont vos développements ?

Le travail exceptionnel de fourmi, qu’aucune autre adtech n’a entrepris depuis longtemps, a payé dans des proportions étonnantes : le développement et l’affinage d’un écosystème publicitaire contextuel et cookieless entièrement distinct et complet (DSP, SSP, plateforme creative intégrée...) qui rapproche les annonceurs et leurs agences des médias, en simplifiant considérablement la chaîne de valeur et en délivrant des performances jamais vues en publicité sur média. 90% des éditeurs premium utilisent BeOp en France, par exemple Le Figaro, qui s'est construit une offre BeOp réservée à ses annonceurs. 70% du top annonceur français utilise déjà BeOp et augmente régulièrement ses budgets. En France, nous sommes en réalité déjà devenu un nouveau standard sur média. Nous avons réussi cela avec seulement 40 collaborateurs, aguerris et passionnés : 30 en France et 10 à New York, et avec le soutien visionnaire de Breega, un fond d’investissement dont l’ADN est à la fois profondément entrepreneurial et tourné vers le défi.

Que proposez-vous concrètement aux annonceurs et éditeurs ?

Aux annonceurs et leurs agences, nous offrons un système intégré et simplifié, pensé pour délivrer nettement plus d’efficacité publicitaire sur média premium à budgets identiques, optimisant ainsi nettement leur budgets qu’ils soient tactiques et ponctuels, ou permanents avec des plans médias annuels ambitieux et puissants. Aux éditeurs nous offrons une troisième voie en matière de revenus publicitaires qui s’additionne au programmatique et aux revenus de bas de page, plébiscitée par leurs audiences, conçu pour défendre la valeur de leurs espaces, et qui leur fait gagner en indépendance.

Quelques exemples récents de vos dispositifs ?

BeOp rencontre un grand succès auprès des marchés automobile, beauté, santé et les marques de grande consommation. En effet, BeOp est très souvent best performer en termes de branding et de génération de trafic qualifié. Cela se vérifie avec la confiance que nous portent des marques comme Hyundai, Audi, Marionnaud, Nestlé... en nous intégrant de manière très régulière, tout au long de l'année, dans leurs plans de communication digitale. Hyundai a par exemple investi près de la moitié de son budget digital chez BeOp en 2020 afin d'assurer la promotion de ses véhicules électriques et hybrides auprès du grand public. Pour nous, c'est la plus belle preuve de l'efficacité de notre technologie publicitaire et cela démontre que le marché a déjà intégré l'importance d'employer une solution indépendante, efficace et soucieuse de la qualité de l'expérience utilisateur proposée aux internautes.

BeOp

L’interactivité, l’avenir de la publicité digitale ?

La vérité crue est que la publicité rectangulaire imposant des messages unilatéraux auxquels les internautes ne peuvent pas répondre est devenue l’exception, car elle a été dépassée il y a longtemps par les offres plus modernes des plateformes fermées ! Il était temps de repenser un système complet permettant de mettre à jour l’offre publicitaire sur média en passant du « story telling » au « story doing », qui est clairement devenu le standard, en y ajoutant les énormes bénéfices de branding et de brand safety que sont incapables de fournir les réseaux fermés et que seuls sont capables d’apporter les marques média premium.

Que peuvent y gagner les médias ?

Une nouvelle source de revenu grâce à un système conçu pour leur permettre de défendre et faire progresser la valeur de leurs espaces, tout en gagnant enfin en indépendance.

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