Nine Entertainment revend le site d’information néo-zélandais Stuff

Stuff NZ

Le groupe de presse néo-zélandais Stuff Limited, en grandes difficultés financières, a été revendu pour un dollar symbolique à sa directrice générale, a annoncé lundi son propriétaire australien, le groupe Nine Entertainment. Nine a indiqué que Sinead Boucher allait reprendre contre un dollar néo-zélandais (0,55 euro) l'entreprise, qui contrôle le site internet d'information le plus populaire de l'archipel, stuff.co.nz, ou encore des titres comme le Dominion Post de Wellington, ou la Christchurch Press.

« La vente de Stuff devrait être bouclée le 31 mai », a précisé Nine dans un communiqué à la Bourse australienne. Mme Boucher, qui était entrée à la Press comme journaliste en 1993 et a passé l'essentiel de sa carrière dans le groupe, a parlé d'une « nouvelle ère » pour Stuff. « C'est super de prendre le contrôle de notre avenir avec ce retour à l'actionnariat local et la possibilité de bâtir davantage avec la confiance des Néo-Zélandais, qui comptent sur nous pour l'information locale et nationale et le divertissement au quotidien », a-t-elle dit à stuff.co.nz.

Le prix de vente est le reflet des graves difficultés des médias néo-zélandais qui, déjà malmenés par la captation des revenus publicitaires par les géants du numérique comme Facebook ou Google, ont vu leurs revenus chuter davantage encore du fait de l'épidémie de coronavirus. Le principal concurrent de Stuff, NZME, avait lui-même fait une offre au dollar symbolique qui a été rejetée il y a quelques semaines. Les deux groupes ont demandé à leurs employés d'accepter des baisses de salaire pour faire face à la crise du Covid-19. Et NZME a supprimé 200 emplois.

Invoquant aussi l'impact du coronavirus, le groupe allemand Bauer Media a annoncé le mois dernier la disparition de ses titres de presse néo-zélandais, ce qui se traduit par 237 suppressions d’emplois. Nine Entertainment avait hérité de Stuff fin 2018 quand il avait pris le contrôle de son ancienne maison mère, le groupe de presse australien Fairfax Media. Voilà un an qu'il se murmurait que Nine cherchait à se débarrasser de ses actifs néo-zélandais. L'action de Nine progressait de 2,9% dans la matinée à la Bourse de Sydney.

À lire aussi

Filtrer par