Pub en ligne : le Spiil veut plus de transparence

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Le Syndicat de la presse indépendante d'information en ligne (Spiil) a annoncé, à l’occasion des 10 ans du décret du 29 octobre 2009 fixant les conditions qui permettent à un service d'information numérique d'être reconnu comme service de presse en ligne (Spel), vouloir adapter ce texte « à la réalité des pratiques actuelles », dans le but de « renforcer la confiance du public dans l’information en ligne ». Le Spiil veut supprimer le critère de « contenu utilisant essentiellement le mode écrit » dans la définition des Spel, qui « constitue une entrave à l’innovation et une distorsion de concurrence ». Selon le syndicat, ce critère exclut certains éditeurs qui éditent des podcasts ou de la vidéo. Mais, « pour éviter d’ouvrir une brèche et un effet d’opportunité pour des acteurs éloignés du secteur de la presse, pourront être exclus de ce dispositif les acteurs relevant de la régulation de l’audiovisuel par le CSA », estime le Spiil.

Le syndicat veut par ailleurs favoriser une distinction plus claire entre publicité et contenu rédactionnel. Selon lui, les contenus de publicité native ou de brand content ne sont « bien souvent » pas signalés, alors qu’il existe une obligation de transparence inscrite dans la loi du 21 juin 2004 pour la confiance dans l'économie numérique. « Il arrive que la présentation soit calquée sur celle des articles, créant une confusion dommageable pour les lecteurs. Au-delà de la défiance du public pour la presse qu’elles induisent, ces mauvaises pratiques entretiennent un flou entre contenus éditoriaux et commerciaux qui met en danger l’ensemble du secteur ». Le Spiil souhaite que les critères de reconnaissance prennent en compte le volume des contenus publicitaires, « mais aussi leur signalement clair vis-à-vis des lecteurs au moyen d’une charte graphique distinctive ».

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