Pub politique : Google veille au grain

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Google a annoncé un durcissement de ses règles en matière de publicités politiques, mais n'entend "statuer" sur leur véracité que dans des cas exceptionnels. Prenant position après Twitter, qui a opté pour une interdiction pure et simple, et Facebook, adepte d'une très grande tolérance au nom de la liberté d'expression, Google a estimé que "personne ne pouvait statuer sur toutes les affirmations et insinuations politiques". "Que vous soyez candidat aux législatives ou que vous placiez une annonce pour des meubles de bureau, nous appliquons les mêmes règles à tout le monde, il n'y pas d'exception taillée sur mesure", indique Scott Spencer, vice-président du groupe chargé des publicités. Le géant des technologies, qui tire l'écrasante majorité de ses revenus de la publicité, veut toutefois interdire la publication de messages manifestement faux (comme une fausse date de scrutin, ou la fausse annonce de la mort d'un candidat) ou en empêchant le ciblage ultra-spécifique des électeurs. Ces modifications seront mises en place dès la semaine prochaine au Royaume-Uni, donc avant la tenue des élections législatives du 12 décembre. Ce sera d'ici la fin de l'année dans le reste de l'Union européenne et partout ailleurs à partir du 6 juin 2020.  "Nous pensons que nous n'allons au final interdire qu'un nombre très limité de publicités politiques", a cependant indiqué M. Spencer.

"Etant donné les inquiétudes exprimées récemment et les débats autour des annonces politiques (...), nous voulons améliorer la confiance des électeurs dans les publicités de ce type qu'ils pourraient voir sur nos plateformes", explique encore Scott Spencer. Google précise qu'il n'a jamais autorisé le ciblage très affiné pour les publicités politiques, et compte le restreindre davantage. Les seuls critères disponibles seront l'âge, le genre et la zone de résidence, sans compter le contexte (le message d'un candidat sur les impôts à côté d'un article sur l'économie, par exemple). "Notre approche sera de cette façon alignée avec les pratiques de longue date de médias comme la télévision, la radio et la presse, et permettra aux publicités électorales d'être vues plus largement dans le cadre du débat public", ajoute Scott Spencer. Le groupe va en outre étendre ses règles sur la transparence (qui finance les publicités) aux élections dans les Etats américains, et non plus seulement au niveau fédéral.

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