Un syndicat pour l'esport

Les principaux clubs professionnels d'esport en France ont annoncé mercredi se réunir au sein d'un syndicat afin de mieux défendre leurs intérêts et peser davantage collectivement face aux différentes parties prenantes du secteur. "Aujourd'hui marque une étape décisive pour l'esport en France avec la création de l'Union française des clubs d'esport professionnels (UFCEP)", écrivent-ils dans un communiqué. L'objectif des 12 clubs fondateurs, parmi lesquels figurent la Karmine Corp, Gentle mates, Solary ou encore Vitality, est de "mieux défendre leurs intérêts et ceux des fans auprès des pouvoirs publics, des organisateurs de tournois et des éditeurs".  "C'est une vraie étape pour notre milieu et je pense que ça va faire vraiment avancer les choses", a déclaré à l'AFP Kévin "Shaunz" Ghanbarzadeh, dirigeant de l'équipe Aegis. "Cela va permettre de solidifier nos relations avec le gouvernement, avec les éditeurs, avec les joueurs. On a envie de montrer cette voie pour le futur". 

L'esport connait une popularité croissante en France avec près de 12 millions de consommateurs et pratiquants recensés en 2023 selon le baromètre de l'association France esports, et le marché des compétitions de jeux vidéo arrive aujourd'hui "à maturité", estiment les clubs de l'UFCEP. Mais les équipes sont encore trop souvent "délaissées" lors des discussions sur les enjeux du secteur, "en vrac la TVA, les contrats de travail, la reconnaissance de l'esport ou les problèmes de visa pour les joueurs étrangers", a poursuivi Xavier Oswald, directeur général de Gentle mates. Plusieurs compétitions de jeux vidéo vont avoir lieu en France en 2025, à l'image des Mondiaux de Rocket League, ceux de Valorant ou encore de l'EVO, plus grand tournoi de jeux de combat au monde. "C'est une occasion unique de renforcer la position de la France comme un acteur clé de l'esport mondial. Il est donc nécessaire d'engager une dynamique collective forte pour structurer le secteur", ajoutent les clubs.