La transparence sur les partenariats publicitaires des influenceurs s’améliore

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Les pratiques des influenceurs français en matière de transparence sur les partenariats publicitaires s'améliorent peu à peu, révèle une étude de l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP).

"Depuis deux ans, on remarque une évolution positive dans les pratiques des créateurs de contenus en matière de transparence des partenariats", relève Mohamed Mansouri, délégué général de l'ARPP, dans un communiqué. L'autorité d'autodiscipline du secteur a passé au crible 30.000 contenus sur Instagram, YouTube ou TikTok. Selon elle, le défaut de transparence sur les contenus sponsorisés relève plus souvent de l'ignorance des règles encadrant la publicité, notamment chez les influenceurs les plus jeunes, que de la malveillance. "83% des contenus ont au moins un début d'identification contre 73% l'année précédente", mais moins de la moitié des contenus (47%) est réellement conforme aux règles en la matière, a-t-elle calculé, alors que 36% sont dit « améliorables », c’est-à-dire que le partenariat mentionné mais insuffisamment explicite ou instantané. Alors que 17% sont carrément « non identifiés »

Du côté de la transparence des partenariats par catégories d’influenceurs, l’enquête pointe que le non-respect des règles était davantage le fait des influenceurs à faible audience ou long tail. Le taux de manquement est ainsi de 31% pour les influenceurs de moins de 10 000 abonnés, 48% est dit « améliorables » et seulement 21% conformes. À l’inverse, plus l’influenceur a une forte audience (plus de 1 million de folloxers) et se professionnalise, plus il maîtrise les règles de transparence : seuls 9% de contenus ne révèlent pas l’intention commerciale mais 53% sont « améliorables » et 38%... conformes.

Pour y remédier, l'ARPP met en avant un certificat créé en 2021 pour former les quelque 150.000 créateurs de contenus en France aux règles de transparence et de respect de la déontologie, mais également aux enjeux liés aux cryptomonnaies ou au secteur des jeux d'argent. L'examen, décerné aujourd'hui à 150 influenceurs seulement, commence à être exigé par certaines grandes marques dans leurs "briefs", explique le régulateur qui a enrichi cet été sa formation d'un module dédié au dérèglement climatique.  Les influenceurs sont de plus en plus critiqués pour afficher et promouvoir un mode de vie ultra-luxueux et encourager la surconsommation.

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