L’Union de la publicité extérieure mesure l’impact écologique du DOOH

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Après le Syndicat national de la publicité extérieure (SNPE) début novembre qui défendait l'impact environnemental du passage du 12 m² au 8m², l’Union de la publicité extérieure (UPE)* a rendu public mardi les résultats d’une étude commandité au cabinet KPMG sur « les enjeux » de la communication extérieure numérique (DOOH). Alors que le ministère de la Transition écologique et Solidaire préparerait un projet de loi qui modifierait significativement l’activité DOOH, l’UPE met en avant que celle-ci représente en France 0,1% de la consommation énergétique du secteur des technologies de l’information et de la communication (Internet, télévision, téléphones, ordinateurs…) et 3,5% des recettes de publicité digitale de l’ensemble des médias. Pour lui, le DOOH « ne peut ainsi pas être tenu pour responsable ni d’un excès d’émissions de gaz à effet de serre, ni d’éventuelles incitations à la surconsommation », selon un communiqué.

De même, insiste-il, en comparant les chiffres d’affaires publicitaires des médias et leur consommation énergétique pour la diffusion de publicités, « il apparaît que le parc d’écrans digitaux publicitaires extérieurs installés en France est 4 fois moins énergivore que la publicité diffusée sur Internet ». Une différence expliquée par le fait « qu’une publicité diffusée sur un seul écran extérieur est vue par un nombre de personnes infiniment supérieur à une publicité diffusée sur un seul écran d’ordinateur », plaide-t-il. Dès lors, « l’interdiction de la publicité extérieure numérique n’aurait (…) pas pour conséquence une diminution globale de la consommation énergétique du secteur publicitaire », mais « entrainerait une augmentation de la consommation énergétique d’Internet correspondant à 4 fois la consommation énergétique actuelle du DOOH ». Alertant sur l’idée que la communication extérieure « serait la seule activité économique en France, tous secteurs confondus, qui se verrait empêchée de mener à bien sa transition numérique », l’UPE met en garde contre l’accroissement de la position « déjà dominante » des Gafa sur le marché publicitaire, ces derniers pratiquant « le moins disant fiscal, social et environnemental », au détriment des annonceurs nationaux et locaux et des collectivités territoriales.

Citant l’étude KPMG, l’UPE rappelle que la communication extérieure représente 15 000 emplois directs et indirects en France, qu’environ 60% de son chiffre d’affaires correspond à des dépenses de communication locale et que 55% à 65% de ses recettes sont reversées aux acteurs locaux sous forme de redevances, de taxes, de loyers et de services (mobiliers, technologies et services associés).

*: Les membre de l’UPE : Affichage Fiacchetti, AffiOuest, Aloes RED, ANP, Avenir, Aventi Antilles, Clear Channel, Insert, JCDecaux, Lavaurs, Liote Publicité Lumineuse, Mediatables, Mediatransports, Samsag Affichage et Sedecca Caraïbes.

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