Boulot de fous

Photo édito

J’ai beau être un type doté d’une certaine expérience (d’accord, surtout d’un certain âge), je découvre que je peux encore être d’une naïveté enfantine. Cette horrible histoire qui s’est passée cette semaine à Hollywood où Alec Baldwin a tué par accident une personne et en a gravement blessé une autre sur le plateau du film qu’il tournait, m’a fait tomber de ma chaise. J’avoue que j’ignorais totalement que les armes de cinéma étaient des vraies, simplement chargées à blanc. Citoyen d’un pays où le port d’arme est globalement interdit à tous, je pensais qu’au cinéma, les acteurs maniaient des pistolets factices et de là, totalement inoffensifs. Au passage, je me suis demandé – toujours aussi innocent - pourquoi une arme de ciné, même réelle pouvait être chargée d’une vraie balle. Au cas où, quelqu’un en ait besoin pour se défendre après le tournage ? Bref, j’avoue être littéralement à des milliers de kilomètres de ce genre d’histoire. Ce qui me rassure - un peu - c’est que je ne suis pas le seul à avoir une vision légèrement infantile du monde qui nous entoure. Quand je vois une agence qui crée un Observatoire des crises nouvelles, je me dis que les gens qui s’y collent sont pleins de bonnes intentions mais qu’ils ne se rendent pas bien compte de ce qu’ils entreprennent. Des crises nouvelles ? Mais ils vont avoir un boulot de fous dans leur observatoire, les pauvres.

À lire aussi

Filtrer par