L’huile sur le feu

Photo édito

En fait, un optimiste, c’est un pessimiste qui se raisonne. Là, vous vous dites, ça y est, il a la grosse tête, il va nous faire un cours de philo le dimanche matin, déjà que je me suis couché tard hier… Mais non, c’est juste que quand on vit une semaine comme celle qui vient de se terminer, le plus confiant dans l’avenir à intérêt à s’accrocher pour continuer à y croire. À chaque bulletin de France Info, c’est une nouvelle baffe. Un incendie, un attentat, un bombardement et j’en passe. Bon d’accord, ils ont arrêté Dupont de Ligonnès * mais quand même, ça cogne fort. Dans tous les sens ce qui n’empêche pas certains d’en rajouter en donnant la parole à des pyromanes du débat. Dans la marche du monde, les médias ne sont pas accessoires, ils sont le véhicule, de la culture, des idées. Nous avons donc une responsabilité collective dans notre manière d’informer et de transmettre. Pas de mettre de l’huile sur le feu pour glaner quelques points d’audience. D’autant que la plupart du temps, ça ne marche pas et que même le buzz monte, les annonceurs s’en vont. Et pendant ce temps-là, l’atmosphère est un peu plus nauséabonde. Pas de quoi se réjouir ? Non, mais on peut aussi se féliciter des initiatives positives, comme celle de Libé qui a décidé de cesser de traquer ses abonnés en lignes. On verra si ça marche, mais c’est la preuve que pour grandir, on peut miser sur la protection de la vie privée plutôt que sur la dégradation de la vie publique.

*Dernière minute : en fait non.

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