Humour d’État

Photo édito

S’est-on un jour interrogé sur l’humour respectif de nos institutions républicaines ? Vous, je ne sais pas, moi non. Nul n’est parfait. Pourtant, la question mérite d’être posée. Ainsi quand le Conseil supérieur de l’audiovisuel trouve que la bande de Cyril Hanouna est affligeante quand elle fait croire à l’un de ses propres membres qu’il est un meurtrier, le Conseil d’État y voit une bonne vanne. Un peu lourde certes, mais si on ne peut plus rire. Je sais, vous allez me dire que je caricature, que je schématise et que je n’ai rien compris. Peut-être, mais le résultat c’est que les sages de la tour Mirabeau ont été condamnés par les non moins sages – mais plus sensibles à l’humour potache — du Palais Royal à payer 1,1 million d’euros à C8. Ça fait cher la plaisanterie. On peut suggérer à Roch-Olivier Maistre, le président du CSA – qui n’y est pour rien le pauvre, il n’était pas là quand la blague a commencé — de s’inspirer de cet Américain, condamné à la perpétuité qui estimait avoir purgé sa peine, puisque, ranimé après un arrêt cardiaque, il avait été « temporairement mort ». Une astuce qui n'a pas marché mais qui pourrait inspirer le CSA qui ne va pas tarder à laisser la place à l’Arcom. Il y en a encore qui ne vont pas trouver ça drôle.

À lire aussi

Filtrer par