Le masque ou la marque ?

Photo édito

Cette semaine, j’ai participé à ma première réunion avec des vrais gens.

(Je laisse volontairement espace blanc pour permettre au lecteur d’exprimer sa silencieuse sidération). Cela faisait naturellement plus de deux mois que je n’avais pas vu autant de personnes en même temps dans une même pièce. Des gens qui avaient des jambes et dont le visage n’était pas déformé par l’objectif de la webcam. Des gens qui pouvaient parler sans avoir les traits soudainement figés (généralement à l’instant d’un clignement des yeux la bouche ouverte). Bien sûr la salle était immense, aérée, les lignes de distanciation étaient tracées au sol. Tout était conforme. Et les masques ? Ah, les masques! C’est là que ça se complique. Certains en mettent, d’autres non. On se dit que par politesse, il faut le mettre, parce que la personne à côté l’a mis. Mais quand vient ton tour de parler, tu as l’impression qu’il va falloir hurler pour te faire entendre. Du coup tu l’enlèves. Ce qui est totalement inefficace puisque c’est justement le moment où il est le plus nécessaire. Bref, c’est n’importe quoi. En revanche, bien que l’assistance soit composée de pros de la com (c’est bien dit, non ?), personne n’avait de masque siglé. Et franchement, ce n’est pas plus mal. Parce qu’autant je suis ravi de voir que depuis dix jours beaucoup de marques ont repris les chemins de la pub, autant j’ai un gros doute sur le fait d’avoir un logo à la place de la bouche. La pub, la bonne, ça s’accepte, c’est délicat et je ne suis pas sûr que transformer les visages en support soit le meilleur service qu’on puisse lui rendre.  À moins peut-être, d’être très créatif. Sinon, ça marque mal, comme on dit dans le sud.

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