Nations unies

Photo édito

La semaine dernière, nous nous interrogions ici même sur la nécessité ou pas de réguler les Gafa. D’un côté, les tenants du libéralisme pour se battre à armes moins inégales, de l’autre les partisans de la loi pour arrêter l’hémorragie au plus vite. Vous vous souvenez ? Mais si, allons. Bon, en fait tout cela n’a guère d’importance. Parce qu’au fond, la force de ces groupes, les Gafa, c’est avant tout leur capacité à diviser leurs adversaires. À chaque initiative pour contrer leur avancée, il y a toujours au moins l’un de ceux qui sont attaqués qui fait cavalier seul. On ne va pas revenir sur les formidables alliances publicitaires françaises, ni sur les kiosques numériques communs… Tout ça c’est du passé, même moi je m’en souviens à peine. Non, prenez juste cette histoire de taxe européenne. La France était partie à l’assaut des géants qui allaient voir ce qu’ils allaient voir. Fini, l’impunité, les tours de passe-passe d’un pays à l’autre pour réduire les impôts en poussière… Sauf que les pays en questions, ils trouvent ça très bien que les groupes américains installent leurs sièges sociaux chez eux. Ils ne payent peut-être pas d’impôts, mais les employés consomment de la bière au pub d’en face. De quoi décourager notre Bruno Le Maire national ? Que nenni ! Le voilà parti à l’OCDE. Où, n’en doutons pas, tous les pays seront d’accord pour une taxe mondiale pour faire enfin plier ces colosses. Euh, quelqu’un se souvient quand c’était, la journée sans Facebook ? Non rien.

À lire aussi

Filtrer par