Présumés coupables

Photo édito

En fait, j’aurais dû être avocat. Ce n’est pas une confession, c’est ce à quoi mes études de droit auraient dû me mener. Si je les avais terminées, au lieu de faire journaliste pour mon plus grand bonheur. Sauf qu’aujourd’hui, je me rends compte de mon inconséquence juvénile. J’aurais mieux fait de m’accrocher, de passer mes diplômes et d’enfiler la robe. Parce que je serais beaucoup plus riche aujourd’hui mais surtout, les perspectives seraient franchement radieuses. Pensez à tous ces beaux procès qui se préparent. Contre les ministres, les décideurs, les administrations, les médecins et j’en passe. Oui j’en passe parce que nous sommes tous concernés. Oui, nous, vous, tous ceux qui lisent CB News et qui frayent avec la publicité, les médias et la communication. Préparons-nous à des jours sombres, au cachot ou pire. Oh ne faites pas les innocents. Vous saviez. C’est écrit dans un rapport visant à "encadrer l’industrie de la communication". Un document publié cette semaine qui "s’inscrit dans le cadre du programme Système publicitaire et influence des multinationales (Spim)". Vous rigolez moins là ? Parce que vous êtes complice. De quoi ? Mais de faire de la publicité commerciale et ainsi de "promouvoir des produits nuisibles pour l’environnement et de pousser à la surconsommation". Et n’allez pas prétendre pour votre défense que cette activité toxique sert les médias. Au contraire, elle les asservit, c’est aussi écrit. Dans des médias qui publient l’info sur des pages gangrenées de publicité. Mais ils ne perdent rien pour attendre. La mort.

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