Successions

C’est le printemps. Les patrons changent ou préparent l’avenir. Après toutes ces années, 30, Maurice Levy a laissé les commandes de Publicis Arthur Sadoun. Transition préparée depuis des années par les deux hommes et qui a été entérinée par les actionnaires, dont certains ont un peu toussé en s’apercevant que Maurice restait président du conseil de surveillance du groupe. De l’autre côté du périph, un autre grand patron prépare sa succession. Vincent Bolloré annoncé ainsi que son fils Yannick "a vocation à exercer des responsabilités croissantes dans Vivendi". Comme Vivendi va manger Havas, présidé justement par Yannick, le fiston n’a rien à craindre de l’avenir. Dans cette famille où l’on dit les choses directement, voire, brusquement, la transmission se fait à l’ancienne. Ainsi les deux grands groupes français de publicité (et plus, diront leurs patrons) seront bientôt dirigés par de jeunes hommes, ce qui est plutôt dans l’air du temps dans notre pays. Un bien ? Certainement pas un mal à condition que les nouveaux promus sachent aborder la tâche avec la fougue de leur âge, la connaissance de leur génération et la sagesse de leurs aînés. Tout cela pour s’émanciper de la tutelle de leurs prédécesseurs et construire leur propre histoire et celle des organisations qu’ils dirigent. Une phase de l'histoire qui demande bien plus de temps et de talents qu'un vote des actionnaires ou une décision paternelle. 

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