Voix à vendre

Vous vous souvenez de « Her », ce film dans lequel le héros joué par Joaquin Phoenix tombait amoureux de son assistante personnelle virtuelle ? Tout cela se passait dans une mégalopole dans un futur proche. Eh bien bonne nouvelle, ce futur-là est arrivé. Nous y sommes. Bon, le type du film de Spike Jonze était surtout séduit pas la voix de la machine qui était celle de Scarlett Johansson. Faut reconnaître que ce n’est pas exactement le meilleur atout d’Alexa, Siri et autre Google Home. N’empêche, tout le monde les aime. Prenez Alexa (c’est une image), à peine Amazon avait-il ouvert les précommandes en France que des dizaines de marques et de médias se précipitaient pour annoncer le lancement de services sur la petite boîte dont le moins qu’on puisse dire c’est que ce n’est pas son physique qui soit attirant. Quand on y réfléchit d’ailleurs, on peut se demander pourquoi tout le monde s’entiche d'une intelligence artificielle pour le moins limitée, au physique ingrat et à la voix mal assurée. Mais oui, je sais, ce ne sont pas ses qualités qu’on aime mais sa puissance. Parce que si demain on commande toute notre consommation en commençant nos phrases par "Alexa", ceux qui n’y seront pas ne vendront rien. Ils pourront toujours demander à Siri l’adresse d’un bar pour oublier.

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