Marque blanche

Cette semaine, j’ai rencontré une grande patronne en vue du numéro de rentrée (on appelle cela un teaser) qui m’a dit, entre autres, le plaisir qu’elle avait à voir de la publicité à la télévision. Je ne peux pas dire que ça m’a surpris, mais je me suis fait la réflexion qu’en ces temps où il est de bon ton de dénoncer tout ce qui pousse à la consommation, ce n’était pas si commun. Je rappelle au passage que le rôle de la publicité commerciale est d’inciter à choisir une marque plutôt qu’une autre et non de faire acheter tout et surtout n’importe quoi. D’ailleurs les mises en garde obligatoires et autres mentions légales seraient beaucoup plus pertinentes et utiles autour les boutons d’achat en un clic des sites de commerce qu’en bandes défilantes au bas des écrans. Tiens, à propos de préférence de marque, je ne sais pas si vous avez vu ce film réalisé par Rosa Paris pour répondre à une agence qui a pompé l’une de ses campagnes. Une copie absolument conforme faite au Qatar d’un film réalisé pour une enseigne de distribution. La réaction de Rosa a été de proposer une version "marque blanche" de leur film, en laissant tous les logos à disposition de qui voudrait s’en emparer. Une démonstration parfaite de la nécessité absolue de la créativité de la pub dans ce monde où elle se comporte trop souvent comme une malotrue qui entre même quand on ne lui demande pas. Cela étant posé, je vous laisse méditer sur ces assertions et je pars bronzer. Sans marque blanche.

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