Le pire du scénario 

Jusqu’à présent, je pensais faire partie de la catégorie des optimistes résolus. À la limite du béat un peu bêta. Même au plus profond de la crise, je persiste à penser que tout va finir par s’arranger. Mais je dois avouer que cette semaine j’ai trouvé mes maîtres en matière de conception positive de l'avenir. C’est la saison des études de prospectives dans les agences et cette année, elles font très fort. Chacune y va de ses prévisions enthousiastes sur la confiance, la reprise de la consommation, l’amour des marques et les nouveaux mondes numériques. Si on ajoute que la confiance des Français dans la presse s’est accrue dans le dernier baromètre de La Croix, on ne peut être que bluffé par cette vision de l’avenir au moment où nous parisiens, espérons juste voir un peu de ciel bleu à défaut d’un avenir rose. Personnellement, depuis que j’ai appris l'existence de sous-variants, tellement nombreux qu'on ne les nomme même pas avec des lettres grecques, j’ai plutôt l’impression d’être à la fin d’un film d’horreur quand les héros sont cernés par les aliens/zombies/fantômes et qu’on se demande bien comment ils vont s’en sortir. Il est vrai que généralement, ils s’en sortent. On voudrait juste savoir à quelle heure la séance se termine. Parce que ce scénario commence à durer.

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