+4,5% pour l’inflation en mars

Courbe

L'inflation a nettement franchi la barre des 4% en France sur un an en mars, toujours tirée par la hausse des prix de l'énergie et de l'alimentation, selon une première estimation publiée jeudi par l'Institut national des statistiques et des études économiques (Insee). Après avoir atteint 3,6% sur un an en février, la progression de l'indice des prix à la consommation (IPC) s'établit à 4,5% en mars.   Des prévisions conformes aux anticipations de l'Insee, qui s'attendait dès la mi-mars, dans sa note mensuelle de conjoncture, à ce que l'inflation passe le cap des 4% en mars et évolue autour des 4,5% au deuxième trimestre. L'IPC harmonisé (IPCH), qui sert de base de comparaison au niveau européen, s'affiche à 5,1% sur un an, après +4,2% en février. Outre la hausse des prix des produits pétroliers liée notamment à la guerre en Ukraine, l'Insee observe une nette croissance du prix des produits manufacturés et de l'alimentation. La valse des étiquettes alimentaires est nourrie par le prix des produits frais, en progression de 7,2% sur un an (5,9% sur un an le mois précédent). Les prix de l'énergie continuent à flamber et s'affichent en hausse de 28,9% par rapport à mars 2021. Le coût des services progresse beaucoup plus modestement, à 2,3% sur un an, tandis que celui du tabac reflue légèrement (-0,1%). De février à mars 2022, l'IPC progresse d'1,4% et l'IPCH d'1,6%.  L'estimation définitive de l'inflation pour le mois de mars doit être publiée le 15 avril par l'Insee.

Un peu de mieux pour la consommation des ménages

La consommation des ménages s'est "légèrement" redressée en février, de 0,8%, a rapporté jeudi l'Insee, qui a aussi révisé en baisse à -2% la contraction observée en janvier. La hausse du mois de février "est portée par le net rebond de la consommation en biens fabriqués", qui a progressé de 2,2%, après -2,9% en janvier, a précisé l'Institut national de la statistique. La consommation alimentaire, qui compte pour 38% de la consommation des ménages en biens, a pour sa part continué à décroître (-0,2%) mais beaucoup moins que le mois précédent (-1,5%). Au sein des biens fabriqués, qui pèsent pour 44% du total, la hausse de février est tirée par les achats d'habillement et de textile, qui augmentent de 10,5%, et dans une moindre mesure par les biens durables qui sont en croissance de 0,9%, grâce notamment à une progression des achats de voitures neuves. Les dépenses énergétiques, qui représentent 18% du total, reculent en février de 0,3% mais elles progressent de 2,6% par rapport à février 2021. Toujours sur un an, l'ensemble des dépenses de consommation des ménages en biens diminue de 2,3%, celle des biens fabriqués se contractant de 3,4% et les dépenses alimentaires de 3,2%.

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