56% des Français ont déjà entendu parler du concept de metavers

Iligo a publié la 13ème édition de son Baromètre des Usages Multi-écrans. En 2022, un nouveau volet dédié au Métavers et aux autres mondes virtuels a vu le jour. Comment le Métavers et autres mondes virtuels sont-ils perçus par les Français ? Quelles sont leurs utilités au quotidien ? Quels seraient les impacts liés à leur utilisation ? Et que pensent-ils des marques qui se lancent dans ces univers parallèles ? Cette 1ère édition de la perception et de l’intérêt des Français vis-à-vis des mondes virtuels et du métavers est l’occasion de dresser un bilan. Déjà évoqué depuis les années 90 à travers le roman « Le samouraï virtuel » de Neal Stephenson, le concept de metavers n’en est toutefois qu’à ses prémices. 56% des Français ont déjà entendu parler de ce concept de metavers, mais seulement 7% en ont déjà fait l’expérience. Un niveau de connaissance qui est encore plus fort chez les 18-34 ans, qui sont 68% à connaitre cette notion. Par ailleurs, les hommes sont plus nombreux à connaître ce concept (65% contre 47% des femmes). Perçus comme une source de divertissements, les mondes virtuels sont avant tout un moyen de se divertir et de partager des intérêts communs avec d’autres utilisateurs.

Les Français se projet largement dans le metavers et y voient davantage un aspect de loisirs et de divertissement : regarder un film (74%), se rendre dans une exposition (65%), assister à un concert (64%) ou encore visiter un pays (62%) sont les activités les plus plébiscités. L’aspect scolaire et professionnel avec les cours, conférences et formations est également une dimension envisageable pour 7 Français sur 10. En revanche, la dimension de gain pécunier via l’investissement et l’acquisition de biens immobiliers et de cryptomonnaies est plus polarisante et n’est pas encore concevable par une majorité. Selon le cabinet américain Gartner, d’ici 2026, 25% d’entre nous passerons au moins 1h par jour dans le métavers.

Nombreuses sont les marques qui n’hésitent plus à investir le metavers, une façon pour elles de démontrer leur côté innovant et de créer de nouvelles interactions émotionnelles avec leurs consommateurs, selon le baromètre. Par ailleurs, dans un rapport émis par la banque d’investissement Citi, cette dernière estime que le marché du metavers pèsera entre 8 et 13 trillions de dollars d’ici 2030. Nike a par exemple créé un monde virtuel, Nikeland, dans lequel les joueurs équipent leur avatar en achetant des produits de la marque et en jouant à des mini-jeux entre amis. L’objectif de la marque est de transformer le sport et le jeu en un style de vie. 4 Français sur 10 trouvent cette idée intéressante.

Les Français n’ont aujourd’hui pas confiance quant à la sécurité de leurs données sur internet. D’après Odoxa 71% d’entre eux ont le sentiment que leurs données personnelles sont mal protégées et 85% montrent une méfiance encore plus forte sur les réseaux sociaux. Les Français sont 62% à appréhender l’émergence de ces nouveaux mondes virtuels et, un tiers estime qu’ils auront un impact négatif sur la société. Ce sentiment négatif est notamment lié à cette insécurité des données, mais aussi à cette perception de menaces et de dangers que ces mondes virtuels peuvent engendrer (cyberharcèlement et addictions notamment) De surcroit, plus de 6 Français sur 10 n’y voient tout simplement aucun intérêt. Les plus jeunes sont les plus connaisseurs de ces mondes virtuels (25 points d’écart entre les 18-34 ans et les 50-64 ans). Pour 75% d’entre eux, le métavers et les mondes virtuels sont avant tout un lieu pour faire de nouvelles rencontres tout en contournant les contraintes sanitaires, il s’agit donc d’un moyen d’interagir autrement. Ces 18-34 ans sont pourtant ceux émettant le plus de réserve vis-à-vis d’un potentiel manque de sécurité lié aux données personnelles.

Méthodologie du baromètre : interviews réalisées sur CAWI (Computer-Assisted Web Interviewing). Terrain réalisé du 28 février 2022 au 13 mars 2022. 1000 répondants 18-64 ans représentatifs de la population française en termes de sexe, d’âge, de CSP et d’UDA5.