Attachés de presse vs journalistes : des relations solides et fructueuses

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Entre décembre 2020 et mars 2021, le syndicat professionnel des Attachés de Presse et des Conseillers en Relations Publics (SYNAP) a fait réaliser par son partenaire Data Observer une étude pour évaluer les transformations induites par la crise sanitaire sur les relations entre journalistes et attachés de presse. Parmi les points abordés, la forme et la qualité de l’information transmise, la fréquence des contacts ou encore la qualité des relations entre les deux professions ont été passées en revue. Conclusion : malgré les difficultés liées à la crise sanitaire, la relation reste solide et fructueuse.

76% des journalistes interrogés ont indiqué que les informations transmises par les conseillers en relations publics représentaient plus de 50% de leurs sources d’information. Au-delà du volume, c’est la qualité même des éléments transmis qui est plébiscitée puisque 77% du panel considèrent que ces informations leur sont utiles, voire très utiles. La manière dont ces informations leur sont présentées a toutefois une grande importance, et les journalistes ont tendance à privilégier certains formats. Sont considérés comme « essentiels » les grands classiques : dossiers de presse (85%), les communiqués (76%) et les études et enquêtes (69%). Les infographies (60%), les éléments iconographiques (59%) et les verbatims et citations (49%) sont appréciés par la majorité, mais restent moins utiles que les précédents. Enfin, les vidéos, livres blancs et podcasts sont majoritairement perçus comme peu utiles, voire inutiles par les journalistes.

Les résultats de cette étude reflètent l’infobésité dont les journalistes sont victimes : 2/3 d’entre eux (66%) déclarent en effet recevoir plus de 50 communiqués de presse par semaine, et près de la moitié (47%) plus de 100. Sans surprise, les journalistes déclarent privilégier des relations plus directes et personnalisées, que ce soit à l’occasion de rencontres individuelles (86%), d’interviews téléphoniques (81%) ou de conférences de presse physiques (73%). Les conférences de presse virtuelles, même si elles se sont généralisées – Covid oblige - ont en revanche moins la cote : 62% des journalistes seulement estiment qu’elles leur sont utiles.

Au-delà des documents reçus, les journalistes sont également fortement sollicités par les attachés de presse et conseillers en relations publics : 89% déclarent que leurs relations sont fréquentes (pour 52%), ou assez fréquentes (37%). À noter que ces échanges ne sont pas nécessairement à l’initiative du journaliste : ils peuvent souvent prendre la forme de relances par mail ou téléphone – ce qui peut parfois être ressenti comme intrusif par le journaliste. Mais globalement, 61% d’entre eux estiment que les relations sont bonnes ou très bonnes. Grâce à la relation de confiance que les deux professions ont pu nouer, les journalistes n’hésitent pas à solliciter les communicants lorsqu’ils ont besoin d’informations : 91% d’entre eux privilégient en premier lieu leurs contacts personnels, mais plus des deux tiers des répondants (72%) déclarent également se tourner vers les attachés de presse et les conseillers en relations publics.

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