Quel seuil de promotion pour inciter à l'achat ?

Bonial (Axel Springer), spécialisé dans le drive-to-store en Europe, dévoile une étude qui permet de déterminer la sensibilité des consommateurs français aux rabais, tout au long de l’année, comme en période de soldes. Et ce afin de comprendre quels sont les seuils promotionnels qui déclenchent l’achat, tous secteurs confondus (mode, cosmétique, électronique, décoration, culture, loisirs, etc.). 

Les Français sont sensibles à la signalétique en magasin et aux promotions, c'est un fait. Surtout au moment des soldes qui ont démarré ce mercredi 30 juin, après une longue période de fermeture pour les commerces dits non-essentiels en France. Mais à quel moment sont-ils prêts à faire un achat ? Ne sont-ils pas freinés financièrement par la crise au contraire ?

Pour répondre à cette question, Bonial se sera intéressé aux actes d’achats qui rythment notre quotidien, tous secteurs confondus. Parmi eux, la mode et les accessoires, la cosmétiques et les parfums, les vins et les spiritueux, mais aussi l'électronique et l'électroménager. Puis, l'enquête se sera intéressée à l'ameublement et à la décoration, le bricolage et le jardinage. Et pour finir, aux articles de culture et de loisirs, et à ceux pour le sport.

A noter que les consommateurs ne perçoivent pas les rabais de la même façon. Et que les résultats varient en fonction des tranches d'âge (surtout 18-24 ans vs les 65 ans et plus), comme en fonction des régions (ile-de-France vs. Bourgogne-Franche-Comté). Ainsi, pour inciter les consommateurs à sortir leur portefeuille et à leur donner le sentiment qu'ils feront des affaires, les marques devraient-elles pratiquer des réductions d'environ ou à partir de 40% sur l'électroménager, ou sur les références de jardinage, de 20% sur les articles de mode (40% durant les soldes), et de 40% sur les vins et spiritueux pendant les soldes (19% en période normale). 

Aussi, selon l'étude, 16% des Français seraient prêts à acheter des vins et spiritueux en réduction à moins de 10% en dehors de la période des soldes, contre 8% pour les articles de modes et accessoires. Ils sont également plus sensibles aux promotions allant de 50% à 59% en dehors de la période de soldes sur les articles de modes et accessoires, que sur les produits de culture et de loisirs (27% vs. 19%).

En dehors des soldes,  les sondés commencent à être sensibles aux promotions allant de 20% à 39%, puis de 40% à 59%. Pendant les soldes, leur sensibilité aux promotions grimpe d’un cran. Ils sont alors plus intéressés par des promotions allant de 40% à 59%,  puis dans une seconde tranche, se tournent vers celles qui sont comprises entre 60% et 79%.

Les consommateurs apprécient également d'acheter des articles de décoration et d'ameublement moins chers qu'en temps normal.

L'enjeu pour les commerçants est aussi de taille pour les articles de jardinage : donner envie à la clientèle d'acquérir un bien auquel elle n'avait pas initialement pensé sur sa liste de courses....

Du côté des articles de culture et de loisirs, la tentation est tout aussi grande pour les consommateurs. Notamment pour ceux résidant en Bretagne et en Ile-de-France.

Par conséquent, soldes ou pas soldes, les consommateurs font de plus en plus attention aux étiquettes. Et sont susceptibles d'acheter des produits tout au long de l'année, plutôt que durant des périodes clés. Mais lorsque les soldes arrivent, ces derniers exigeront au moins la moitié du prix d'un article... C'est d'ailleurs ce qu'on appelle le fameux "prix psychologique ". Ils sont donc exigeants tout au long de l'année et attendent des magasins qu'ils répondent à leurs attentes. Notamment en raison de la crise sanitaire qui a affecté leurs économies et pour certains, l'envie de consommer mieux, sinon au ralenti. 

Méthodologie : étude réalisée auprès d’un panel représentatif de la population française de 1037 personnes au travers d'un questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI (Computer Assisted Web Interview). Les interviews auront été réalisées du 8 juin au 14 juin. Et l'échantillon constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères d’âge et de région de résidence.