La cohabitation papier-digital selon l’ACPM

Le papier vs Digital ? Le duel est lancé, mais qui va gagner ? Comme si la réponse était simple. Évidente. Mais non. Alors, l’ACPM via son programme de promotion du média presse #DemainLaPresse, avec CSA Research, a voulu en savoir (bien) plus sur la place du format papier et sa cohabitation avec les formats digitaux qui ont pris tant de place dans la vie des Français. Parce que, d’entrée, les Français interrogés indiquent à 78% que leur idéal de lecture serait de pouvoir mixer papier et digital selon les contextes de lecture, les contenus. Ils sont loin, les 8% qui voudraient tout lire sur format digital et les 14% qui voudraient faire de même sur format papier. Ils sont ainsi 54% à affirmer ne pas être dérangés par la lecture sur un écran, tout en appréciant le fait d’alterner avec du papier de temps en temps. Ils sont tout de même 36% à rechercher une sorte d’équilibre (25% aimeraient pouvoir lire plus souvent sur papier alors que 9% en ont assez de lire sur écran et voudraient arrêter).

Parce que si l’on en doutait encore, force est de constater que les Français sont encore bien attachés à la lecture papier : 38% très attachés et 44% assez attachés, soit 82%. Mais quand privilégient-ils le papier ? Pour lire des histoires à leurs progénitures (79%), envoyer des faire-part (73%) ou encore faire leur liste de courses (69%), consulter une carte de restaurant (58%) et lire la presse (ou des livres) à… 49%. A l’inverse, l’étude pointe une majorité d’addicts au digital dans la consultation et le stockage de photos (73%), dans la correspondance avec leurs proches (68%) ou encore dans le fait de consulter des recettes de cuisine (56%) ou un guide de voyage (46%).

Et leurs habitudes de lecture de la presse ? Le papier est cette fois privilégié pour les magazines de loisirs (59%) devant les féminins (57%), la presse TV (56%) devançant encore les hebdos régionaux (48%), les magazines maison (47%) et les magazines professionnels (45%). Le digital est lui privilégié pour les quotidiens nationaux (49%), les magazines de sport (44%) ou les titres de presse gratuite et d’information (43%).

Le papier pour une lecture plus approfondie

Sans véritable surprise, le papier est préféré dans les moments « les plus personnels » de la vie de tout un chacun : le week-end ou pendant les vacances (66%), au domicile à 60% ou encore le soir pour 64% des personnes interrogées. Une lecture papier jugée « plus chaleureuse » (87%), plus touchante émotionnellement (80%) et qui donne plus de plaisir (79%). 77% avouent au passage mieux profiter des photos et illustrations que peuvent comporter un article sur papier alors que 69% préfèrent le papier pour des lectures plus approfondies d’articles longs et que 78% trouvent que le papier permet de mieux comprendre certaines informations. Et puis, pour 69% des Français, conserver un journal et/ou magazine, cela permet de symboliser une époque. Mais là aussi sans véritable surprise, le digital a de son côté également ses avantages, selon l’étude. Son immédiateté avec des articles courts relayant une actu chaude (74%) et la possibilité de transmettre et partager l’info, à 28%. Mais également d’avoir accès à des contenus rapidement sur son support de lecture (35%) et que dans le même temps cela évite de stocker des livres et autres journaux (37%). De même, 69% des Français préfèrent le format digital pour lire dans les transports en commun et 61% pour lire sur leur lieu de travail.

Enfin, parmi les 26% des Français qui se déclarent en avance sur l’adoption des nouvelles technologies (63% sont des hommes, 36% ont moins de 35 ans et 39% sont des CSP+), 64% disent être intéressés par des podcasts proposés ou enregistrés par un journal/un magazine, 57% par des articles retranscrits en audio ou encore 49% par des espaces d’échanges en live avec les journalistes d’un support et 48% par des articles vidéo produits par les journalistes du titre.

Méthodologie : enquête menée auprès de 1 009 Français (18 ans et +, représentatifs de la population française), interrogés en janvier 2022 via un questionnaire en ligne de 15 minutes.