Consommation stable en février, prix en hausse en mars

Courbe

Les dépenses de consommation des ménages en France sont restées stables en février par rapport à janvier, après le net recul du mois de janvier qui avait vu le renforcement du couvre-feu instauré pour lutter contre la pandémie de Covid-19, a indiqué l'Insee. La hausse de 3,4% des achats de biens fabriqués est compensée par la baisse de 3,1% des dépenses en énergie et le repli de 2,2% de la consommation de biens alimentaires, a détaillé l'Institut national de la statistique. Le rebond de la consommation de biens fabriqués vient de la progression des dépenses de biens durables (équipement du logement, matériel de transport, etc.), qui ont progressé de 2,3%, après -10,3% en janvier, et de celles des biens d'habillement-textile (+15,8%, après -28% en janvier). "Ce rebond, lié au décalage et à l'extension de la période des soldes, a pu être limité par le renforcement des contraintes sanitaires et la fermeture des centres commerciaux non alimentaires de plus de 20.000 m²", a souligné l'Insee. En ce qui concerne les dépenses d'habillement-textile, l'Institut de la statistique note aussi que sur les deux mois de janvier et février, elles restent 4,6% en deçà de leur niveau d'un an plus tôt, soit juste avant le début de la crise sanitaire en France.

Toujours selon l’Insee, les prix à la consommation en France ont augmenté de 1,1% sur un an au mois de mars, après 0,6% en février, une accélération due à la hausse des prix des services et de l'énergie, selon une estimation provisoire de l’institut. Les prix de l'énergie ont bondi de 4,8% et ceux des produits alimentaires frais de 3,8%, tandis que la hausse des prix des produits manufacturés a été contenue à 0,2% et celle des services à 1,1%, détaille-t-il. Sur un mois, les prix à la consommation ont augmenté de 0,6% en mars, alors qu'ils étaient stables en février, et l'Insee estime que les prix des produits manufacturés ont rebondi nettement "en lien avec la fin des soldes d'hiver". Toujours par rapport au mois de février, "les prix des services et ceux de l'énergie ralentiraient légèrement", d'après ces données dont l'institut avertit que "la crise sanitaire de la Covid-19 affecte la qualité". En effet, les relevés de prix ont été suspendus depuis le 20 mars dans les "points de ventes physiques" de certains départements et "certains produits ont été indisponibles à l'achat". Les prix du tabac ont augmenté de 5,8% sur un an et sont restés stables sur un mois, a encore rapporté l'institut. Enfin, l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), qui sert de base de comparaison au niveau européen, a augmenté de 1,4% sur un an, après 0,8% en février. Sur un mois, l'IPCH a gagné 0,7% en mars, après avoir été stable le mois précédent.

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